Léa Sprunger vient d'atterrir à Budapest, en vue des Mondiaux d'athlétisme. Elle attend le bus qui doit l'amener de l'aéroport à son hôtel. Pour la première fois, la Vaudoise va les vivre de manière différente: elle est désormais consultante pour la RTS.
Aux côtés de John Nicolet, l'ancienne spécialiste du 400 m haies va apporter son œil d'experte sur le service public. A peine arrivée en Hongrie, elle se confie à Blick sur cette première expérience. Interview.
Tu l'as trouvée, ton après-carrière?
Gentiment. Je cherche toujours un peu mes marques, c'est difficile. Je fais des belles choses. Le rôle de consultante RTS, c'est chouette, c'est un joli challenge. Ça me permet de garder un pied dans le monde de l'athlétisme – que j'aime du fond du cœur.
Comment ça s'est fait?
Ce sont eux qui m'ont approchée, à la suite du départ de Marc-André (ndlr: Berset, ancien journaliste athlétisme). A l'interne, ils ont repensé la stratégie. Quand ils ont décidé d'avoir un expert plutôt qu'un deuxième commentateur, ils m'ont contactée. Et j'ai accepté avec grand plaisir.
La décision a été assez vite prise?
J'ai dû forcément peser le pour et le contre. J'ai d'autres engagements, comme celui à Athletissima. Il y avait deux-trois choses à mettre dans la balance. En fin de carrière, j'y pensais déjà et j'avais ce petit espoir que ça puisse se faire. C'était une décision assez facile à prendre.
Dans quel état d'esprit es-tu avant tes premiers Mondiaux à l'antenne?
Je suis assez excitée, curieuse, impatiente. Mais aussi un peu stressée car c'est un autre rôle. C'est différent de commenter des Mondiaux qu'une Diamond League. Il y a plus de temps mort, de choses qui se passent sur la durée. Un peu d'appréhension mais je vais avoir beaucoup de plaisir.
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Tu t'es autant préparée que quand tu étais une athlète?
(rires) Non, un peu moins quand même. Mais il y a pas mal de préparation. J'ai lu beaucoup les news, suivi ce qu'il se passait et je me suis beaucoup renseignée sur les athlètes. C'est un peu mon rôle, apporter cet œil d'expert.
Et qu'est-ce qui est le pire au niveau du stress? Tes derniers Mondiaux en tant qu'athlète ou tes premiers derrière un micro?
Sur la piste, c'est quand même plus stressant (rires).
Qu'est-ce que tu veux apporter au téléspectateur?
Je veux amener cette expertise sur le sport, la discipline en question. Je vais aussi donner des explications sur pourquoi un athlète performe en grands championnats et un autre pas. Donner un peu les insides de notre sport. John (ndlr: Nicolet, le journaliste de la RTS avec lequel elle commente) est là pour commenter, et j'apporte cet œil plus pointilleux.
Et tu t'entends déjà bien avec John?
Oui, ça se passe bien. Déjà, quand j'étais athlète, on avait une très bonne relation. C'est sur la même lancée, c'est cool.
Qu'est-ce que tu te réjouis de commenter le plus?
Il y a beaucoup de choses. Tous les Suisses qui sont en lice, que ce soit les haies avec Ditaji (ndlr: Kambundji) et Jason (ndlr: Joseph) qui, je pense, vont faire de très bons résultats. Je me réjouis forcément du 400 m haies. Mais aussi du 4x400 m relais mixtes. Ça va être très spécial de pouvoir commenter toutes les disciplines avec des Suisses.