Le Tour de France vit son deuxième jour de repos ce lundi. Le peloton devrait donc pouvoir souffler, après son passage en Suisse. Pourtant, tout le monde retient son souffle. Le Covid rôde. «Le risque est omniprésent», confirme le dauphin Jonas Vingegaard en… toussant.
Dimanche, juste après l’arrivée, tous les coureurs et les membres de staff ont été contraints de se faire tester à Châtel. Rebelote encore lundi. Une fois les résultats connus, le peloton du Tour pourrait fondre comme neige au soleil. «Je croise les doigts pour être là mardi», lâche le Danois qui ne compte que 39 secondes de retard sur le maillot jaune.
«Inquiétude dans le peloton»
Le virus a déjà fait une victime de choix à Aigle. Guillaume Martin, le leader français de l’équipe Cofidis, a dû jeter l’éponge avant le départ de la 9e étape.
Stefan Küng ressent cette tension qui habite les coureurs. «Il y a de l’inquiétude dans le peloton, a expliqué le Suisse à Blick. Certains ont déjà dû rentrer à la maison. Personnellement, je viens de l’avoir, donc je peux être un peu plus tranquille à ce sujet.»
L’équipe de Pogačar touchée
Ce n’est pas le cas du maillot jaune Tadej Pogačar. Intouchable sur les routes du Tour depuis le départ de Copenhague, le virus est peut-être l’adversaire le plus redoutable du Slovène. «Le Covid peut tout ruiner», a-t-il regretté samedi dans «L’Équipe» depuis Lausanne.
«Nous sommes tous les jours sur la route, en montagne il y a beaucoup de monde qui vous encourage et vous crie dessus. J’adore, mais cela augmente les possibilités d’être infecté par le virus.»
La star de l’UAE Emirates se dit «préoccupée». Le double vainqueur en titre a perdu son coéquipier Vegard Stake Laengen. Le Norvégien a été testé positif samedi. Lui aussi a dû jeter l’éponge. Il ne devrait pas être le dernier dans cette 109e édition.
En ce jour de repos, dans la station savoyarde de Morzine, c’est la grande peur dans la montagne en attendant que les résultats ne tombent.
La matinée a apporté un court répit: l’Union cycliste internationale (UCI) a annoncé que cette première batterie de tests rapides n'avait décelé aucun nouveau malade à Châtel dimanche.
Durant cette Grande boucle, les équipes s'organisent (presque) comme elles le souhaitent concernant les tests Covid. La formation UAE Emirates a par exemple expliqué que ses coureurs devaient ouvrir leurs narines chaque trois jours. Du côté des organisateurs, on a prévu deux dépistages obligatoires durant ce Tour de France. Le premier a donc eu lieu dimanche soir, tandis que l'autre sera réalisé lors de la dernière journée de repos, lundi prochain.