Bob Jungels était trop fort
Thibaut Pinot, le perdant magnifique a encore échoué

Thibault Pinot s’est envolé. Quand tout semblait perdu, que la victoire était promise à Bob Jungels à 18 kilomètres de l’arrivé de la 9e étape du Tour, le Français n’a pas accepté son destin dimanche. Il a contre-attaqué dans la montée de Morgins.
Publié: 10.07.2022 à 18:58 heures
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Dernière mise à jour: 10.07.2022 à 19:16 heures
Lors de la 9e étape, Thibaut Pinot n'a pas réussi à revenir sur le gagnant du jour, Bob Jungels.
Photo: Getty Images
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Le héros français a fondu sur sa proie, revenant à seulement 20 secondes du Luxembourgeois. L’exploit fou était devenu possible. La foule en délire criait son nom.

Mais depuis trois ans, Thibaut Pinot est devenu un perdant magnifique sur la Grande Boucle. Dans la forme de sa vie, il avait dû abandonner à cause d’une blessure. Ses larmes avaient ému toute la France, alors que le champion était au pied du podium de l’édition 2019.

Les trois victoires d’étapes du coéquipier de Stefan Küng sur le Tour sont presque de vieux souvenirs. Dimanche, il n’a jamais pu revenir sur Jungels. Il a même terminé au quatrième rang final de l’étape, dépassé par deux concurrents dans le final. Tout un symbole.

«Je n’ai pas de regrets. J’ai tout donné. J’ai relancé la course et grâce à moi, il y a eu un peu de suspense», a-t-il soufflé au micro de France Télévisions.

La poisse du samedi

Le destin s’acharne sur le coureur de la Groupama-FDJ. Samedi, il a chuté à trois reprises. Recevant même un sac de ravitaillement en plein visage.

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La légende du Tour de France se nourrit autant de gagnants, que de ces perdants magnifiques. Thibaut Pinot l’incarne. Celui qui n’a connu qu’une seule équipe chez les pros, qui élève ses chèvres dans le Jura français et lutte contre les infiltrations dans le cyclisme, est devenu une icône pour les suiveurs du Tour. Il n’a plus besoin de lever les bras à l’arrivée pour être aimé.

Son numéro solitaire, aussi héroïque qu’inutile, ne fait que souffler sur les flammes de la passion populaire.

Lundi, les coureurs vont vivre leur deuxième jour de congé. Sur le Tour, tout le monde redoute le pire des adversaires: le coronavirus.

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