Dimanche, les championnats du monde de cyclisme se sont terminés à Zurich avec la victoire de Tadej Pogacar dans la course sur route. Quelques jours plus tard, Daniel Rupf, chef de projet global, et Olivier Senn, chef de projet sportif, se sont présentés devant les médias au Palais des congrès de Zurich pour tirer un premier bilan. Un bilan qui, d'un point de vue sportif, est plutôt positif. Le nombre de spectateurs a nettement dépassé les attentes. Les deux hommes sont également satisfaits des parcours de course, car ils ont donné lieu à des vainqueurs dignes et non pas aléatoires.
Et pourtant, le décès accidentel de la jeune cycliste suisse Muriel Furrer plane sur tout cela. Cela se ressent également chez Olivier Senn et Daniel Rupf, qui ont donné de longues informations mercredi matin. «Vous le remarquez à ma voix: J'ai encore du mal à parler», déclare d'emblée Daniel Rupf, qui exprime ses «plus sincères condoléances» à la famille, aux proches et à leurs amis. «Zurich 2024 sera à jamais très étroitement liée à Muriel.»
Les patrons demandent une «discussion intensive»
Même plusieurs jours après le décès de Muriel Furrer, les circonstances de l'accident ne sont toujours pas élucidées. Ce qui est clair, c'est qu'un accès en direct aux trackers GPS des athlètes aurait sans doute permis de se rendre compte de la disparition de la Suissesse. Mais la direction de la course n'avait pas accès aux traceurs GPS des athlètes. Pour Olivier Senn lui-même, c'est une raison suffisante pour lancer une enquête.
«Il y aura, je l'espère, une discussion intense sur ce qui doit changer dans le cyclisme. Il y a eu trop de décès. Au final, c'est la fédération internationale qui a la main sur le règlement. Nous avons déjà fait savoir à l'UCI qu'il était très important pour nous que cette discussion soit intensifiée. Nous allons mettre une grande pression», promet Olivier Senn.