Sarah Atcho va-t-elle payer cher son «booster» contre le Covid? C'est du moins la théorie que la sprinteuse lausannoise avance sur Instagram, lundi soir. «Comme vous le savez, j’essaie d’être aussi transparente que possible, c’est aujourd’hui plus important que jamais, explique l’athlète sur le réseau social. Le 22 décembre, j’ai reçu une dose de rappel parce que je ne voulais pas avoir à lutter contre ce problème au début de la saison.»
«Le 27 décembre, j’ai ressenti une oppression dans la poitrine. J’ai commencé à avoir des vertiges en montant les escaliers. Cela s’est reproduit plusieurs fois jusqu’à ce que je décide de consulter un cardiologue qui a diagnostiqué une péricardite (inflammation de la fine membrane qui entoure le cœur). Je n’ai maintenant plus le droit de faire monter mon rythme cardiaque pendant quelques semaines pour permettre à mon cœur de se reposer et de guérir de l’inflammation. Je continue à faire tout ce que je peux avec mon entraîneur pour garder mes muscles en mouvement et il fait un EXCELLENT travail, merci!», a-t-elle précisé à l'adresse de son entraîneur, Patrick Sail.
La sportive, écartée du 4x100m à Tokyo l’an dernier et qui s’est beaucoup exprimée sur les réseaux sociaux ces derniers mois au sujet de sa santé mentale, se dit «contrariée» par les faits mentionnés. Elle regrette par exemple que le sujet des effets secondaires ne soit pas davantage abordé. «Je me sens impuissante puisque c’est complètement hors de mon contrôle… Je suis heureuse que le vaccin ait permis d’éviter de nombreux décès et de réduire la pression sur les hôpitaux et le personnel hospitalier, mais je suis frustrée que moi-même ainsi que d’autres personnes jeunes et en bonne santé souffrent de ces lourds effets secondaires.»
Pfizer plutôt que Moderna
Sarah » assure qu'on lui a dit qu'il était plus sûr de recevoir le Pfizer précisément pour éviter ce type de problèmes, alors qu'elle avait reçu du Moderna lors de la précédente dose.
La Vaudoise conclut en s’adressant directement à sa communauté: «J’espère que vous comprenez pourquoi il est important pour moi de partager, je vous tiendrai au courant du processus. Faites-moi savoir si vous vivez la même chose, aidons-nous les uns les autres!» Une communauté très engagée, puisque de nombreuses personnes font déjà part de leur soutien à la sprinteuse en commentaire moins d’une heure après sa publication.
Sous l’image du post de Sarah Atcho, un bandeau de l’OMS rappelle que «Les vaccins contre le COVID-19 font l’objet de nombreux tests afin de vérifier leur innocuité et leur efficacité. Ils sont ensuite étroitement surveillés.»
«Très rare» selon Swissmedic
De très rares rapports de suspicion de myocardite en lien possible avec l’utilisation de vaccins ARNm contre le Covid-19 seraient actuellement à l’étude, selon Swissmedic.
En juin, Swissmedic a informé que deux cas de myocardite, quatre cas de périmyocardite et six cas de péricardite en lien avec la vaccination avaient été annoncés jusqu’au 27 mai 2021. A l’époque, près de cinq millions de doses avaient déjà été injectées en Suisse.
Une étude israélienne, relayée par l’OFSP, avait par ailleurs démontré que les myocardites sont quatre fois plus fréquentes après une infection au coronavirus qu’après la vaccination.