Le dernier pilote qui avait été sacré champion du monde devant Lewis Hamilton, c’était Nico Rosberg en 2016. Dans la foulée, il avait pris sa retraite.
Max Verstappen: Arrêter n’a jamais été une option pour moi. Je suis heureux d’être en Formule 1 et ravi d’être champion du monde. J’espère pouvoir continuer à courir encore de nombreuses années.
Est-ce que Sebastian Vettel est votre modèle? Après son premier sacre de champion du monde au volant de la Red Bull, l’Allemand avait défendu son titre à trois reprises.
Il faut certainement aussi un peu de chance pour remporter plusieurs fois de suite le titre. J’ai maintenant atteint le sommet en championnat. Tout ce qui va suivre, c’est du bonus.
Votre victoire a provoqué l’euphorie aux Pays-Bas. Mais vous êtes aussi à moitié belge par votre mère.
C’est vrai. Tous les Belges peuvent aussi volontiers revendiquer ce titre. Bien sûr, je n’oublierai jamais l’endroit où je suis né et où j’ai grandi. Mais je suis très heureux de prendre le départ en tant que Néerlandais.
Vous aviez dit que si vous deveniez champion du monde un jour, vous porteriez un autre regard sur votre enfance. Depuis tout petit, vous aviez été programmé pour être champion?
Dimanche soir, beaucoup de pensées de ce genre m’ont traversé l’esprit. Maintenant, je peux dire que tout cela en valait la peine.
À dix tours de la fin, il vous aurait fallu un miracle pour remporter le titre… et puis la Safetycar est arrivée.
La dernière course aurait difficilement pu être plus folle. Elle a reflété toute la saison. Bien sûr, mon titre était très improbable avant la Safetycar, mais j’y croyais encore. Dans le dernier tour, j’étais heureux d’avoir encore une chance. Mais la pression était incroyable. Instinctivement, j’ai voulu passer Lewis le plus vite possible. Je savais certes qu’il allait tenter une contre-attaque dans la ligne droite. Mais je préférais être devant et me défendre plutôt que rester derrière et de devoir encore dépasser. À partir du virage 9, je savais que je ne le lâcherais plus la tête!
Que vous a dit Lewis Hamilton après la course?
Ce n’était pas vraiment une conversation. Mais nos relations sont suffisamment professionnelles, il est venu me féliciter tout de suite. Gagner le titre n’aurait sans doute pas été la même chose pour lui que pour moi. Il a déjà gagné sept fois, pour moi c’était une première. Même si la défaite a dû être très dure à avaler pour lui, il a déjà un autre palmarès. Je pense qu’il pourra vivre avec cet échec. Nous nous sommes battus toute l’année, mais nous nous sommes toujours beaucoup respectés.
Ce duel, c’était un défi était amusant ou stressant?
Amusant! Courir contre Hamilton, c’est génial. Nous nous sommes toujours battus tous les deux. Nos deux équipes ont également tout donné. Car il faut que beaucoup de paramètres soient réunis pour pouvoir se défier à un tel niveau. Cette saison restera inoubliable. L’année a toutefois été très fatigante. Je suis heureux d’avoir maintenant un peu de temps pour me reposer.
Quel héritage voulez-vous laisser en tant que champion du monde?
Eh bien, je n’ai pas l’intention de changer. Je veux toujours rester moi-même. Le vrai Max, celui qui est toujours droit et honnête.