Le coup de massue intervient seulement un jour après la plus grande victoire de sa carrière. Moins de 24 heures après son triomphe aux championnats d'Europe sur 10'000 mètres, Dominic Lobalu apprend que le CIO lui interdit de représenter la Suisse aux Jeux olympiques.
Mais il est désormais clair que dans cette affaire, le dernier mot n'a pas encore été dit. Swiss Athletics devrait déposer un recours dès que les raisons écrites du refus seront sur la table.
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La question décisive est la suivante: dans quelle mesure le passeport est-il réellement une condition pour être présent aux Jeux olympiques pour le pays concerné? Dans une première déclaration, le CIO affirme que sans le passeport, il n'y a rien à faire.
La situation de départ est identique
Mais ce n'est que la moitié de la vérité. Car dans le règlement olympique, il existe bien un paragraphe qui accorde au comité exécutif du CIO une marge de manœuvre pour décider d'exceptions. Des exceptions comme celle de Dominic Lobalu.
Cela se ferait dans le même style que la Fédération mondiale d'athlétisme a donné son feu vert à Lobalu après de longues négociations avec Swiss Athletics en mai. Il faut savoir que la fédération mondiale a exigé des Suisses une documentation détaillée prouvant que l'ancien réfugié avait effectivement trouvé une nouvelle patrie dans les contrées suisses et qu'il ne devait pas seulement concourir avec un maillot à croix blanche en raison des chances de médailles alléchantes.
Le CIO aurait pu prendre en charge ce cas particulier, examiné de près par la fédération internationale, comme il le fait d'habitude avec beaucoup de décisions prises par les fédérations des disciplines. Mais au lieu de cela, les responsables olympiques ont invité Dominic Lobalu à prendre le départ à Paris pour l'équipe officielle des réfugiés (IOC Refugee Olympic Team).
Mauvais souvenirs avec l'équipe des réfugiés
Une invitation qui ressemble presque à une mauvaise blague – car Dominic Lobalu a quitté cette équipe en 2019 après une course à Genève dans une action nocturne et brumeuse pour demander l'asile. Notamment parce qu'il se plaignait d'être insuffisamment encadré sur le plan sportif et que l'argent des prix qu'il avait remportés s'évaporait chez les responsables de l'équipe.
Grâce à ce recours présumé, Dominic Lobalu, qui vit en Suisse depuis longtemps en tant que réfugié reconnu avec un permis B, peut continuer à espérer participer aux JO de Paris en tant qu'athlète suisse. Ce n'est que lorsque cette option aura été rejetée que le champion d'Europe devra se pencher sur la deuxième option – celle de participer avec l'équipe des réfugiés.
