Emmené par la Française Domitille Kiger, un groupe de 96 parachutistes a battu le record du monde de saut en formation «tête en haut» dans le ciel d'Arizona aux États-Unis, a-t-on appris lundi auprès de son équipe, dans une performance digne d'un ballet classique.
Deux ans de préparation
Les habitants de la petite ville d'Eloy, théâtre de nombreuses compétitions et records de chute libre depuis des années, ont pu apercevoir en regardant au dessus de leur tête samedi une impressionnante rosace humaine, «fruit de deux années de préparation intensive».
Nonante-six parachutistes confirmés, de 20 nationalités différentes et filant à 300 km/h vers le sol, se sont tenus les mains quelques instants après avoir sauté de cinq avions à des milliers de mètres d'altitude.
Contraintes physiques et techniques
«La grande formation en vol «tête en haut» représente un défi technique et physique exceptionnel», explique la Française Domitille Kiger, organisatrice de cette tentative de record. Têtes en haut, les sauteurs doivent redoubler de contrôle et de vigilance pour rester droit et en équilibre. L'équipe espérait atteindre une formation à 100 personnes, mais plusieurs tentatives ont raté dans les jours précédents.
«Tous les participants doivent faire face à des contraintes physiques extrêmes, supportant les charges induites par les forces exercées par les parachutistes adjacents», a détaillé Domitille Kiger, championne du monde 2012 de «freefly», discipline du parachutisme qui consiste à réaliser des figures lors de la chute libre.
Nouveau record homologué
Sous un grand soleil à la mi-journée samedi, une base de huit sauteurs formant un cercle s'est élancé d'un premier avion avant d'être rejoint très rapidement par tous les autres parachutistes qui se sont parfaitement greffés à la formation. Des juges officiels de la Fédération Aéronautique Internationale ont homologué ce record, améliorant celui établi le 26 juillet 2019 par 84 parachutistes à Chicago, toujours aux Etats-Unis.