Des images terribles! Elise Chabbey descend de son vélo après avoir franchi la ligne d'arrivée, s'assoit sur le bitume mouillé et se met à pleurer. «Je ne gagne jamais!», lâche la Genevoise, dépitée. Ses coéquipières la prennent dans leurs bras. Mais, peut-elle seulement être consolée dans pareil moment?
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Elise Chabbey a été la grande figure de cette première étape, en attaquant tôt, avant même d'aborder le col de La Croix (VD). Son avance est même devenue de plus en plus importante, au point d'avoisiner les trois minutes.
Et pourtant, c'est Demi Vollering qui a fini par l'emporter. Un kilomètre avant la fin de la montée finale, la Néerlandaise est parvenue à dépasser Elise Chabbey. «Je suis désolée pour Elise. Je sais qu'elle est originaire de cette région et qu'une victoire aurait signifié beaucoup pour elle. Je comprends qu'elle me déteste en ce moment.»
Une victoire olympique reste dans son viseur
De la haine? Non, Elise Chabbey n'en ressent guère. En revanche, une énorme déception est de mise. Elle n'a remporté que deux victoires professionnelles dans sa carrière. Une anomalie compte tenu de son classement. En effet, la Genevoise occupe le 13e rang mondial et se classe régulièrement en haut de tableau. «Mais il manque quelque chose pour gagner de temps en temps», reconnaît-elle.
Y parviendra-t-elle à Paris? Les Jeux olympiques sont son grand objectif. Particularité: Elise Chabbey a déjà concouru à Londres en 2012... en canoë. «Si je gagne à Paris, ça me sera égal si je ne remporte plus aucune autre victoire», dit-elle en souriant.