Des Suisses en difficulté
«Je n'ai jamais été aussi mal»

Samedi, c'est le Belge Wout van Aert qui a gagné à Lausanne. Les cyclistes suisses n'ont eu aucune chance. Marc Hirschi (23 ans) et Stefan Küng (28 ans) souffrent des séquelles du coronavirus.
Publié: 10.07.2022 à 10:25 heures
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Dernière mise à jour: 10.07.2022 à 12:36 heures
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Marc Hirschi ne parvient pas à retrouver son rythme sur le Tour de France après avoir contracté le Covid.
Photo: KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER
Mathias Germann

Les quatre mousquetaires suisses du Tour de France ne parviennent pas à rivaliser avec les meilleurs lors des retrouvailles entre le Tour de France et la Suisse, six ans après.

Dans le cas de Silvan Dillier (31) et Stefan Bissegger (23), cela n’est pas surprenant. La rampe d’accès au Stade Olympique est tout simplement trop raide pour eux. Pour Stefan Küng (28 ans) et Marc Hirschi (23 ans), la situation est différente.

Une arrivée taillée pour Hirschi

Lors du Tour de Suisse, Küng a fait preuve de grands progrès en montagne. Le Thurgovien avait terminé cinquième au classement général. En ce qui concerne Hirschi, avec ses 61 kilos et son explosivité, l’arrivée lausannoise était taillée pour lui.

Seulement voilà: ils ne sont plus les mêmes qu’il y a quatre semaines. Küng termine 66e (avec plus de trois minutes de retard), son compatriote était hors du top 100 (6’10 minutes de retard). Comment expliquer une telle dégringolade?

Maux de tête et problèmes pulmonaires

Les deux sont unis par le même destin. Küng et Hirschi avaient contracté le coronavirus avant le Tour de France. Ils sont restés au lit, ont eu de la fièvre, puis se sont bien rétablis. Mais ils n’arrivent pas à se débarrasser du virus – bien que leurs tests soient négatifs depuis longtemps.

«J’ai eu mal à la tête pendant une semaine, mes poumons ne sont pas encore remis non plus, explique Marc Hirschi. Je n’ai tout simplement pas de force, pas d’énergie. Depuis le début de ma carrière, je n’ai jamais été aussi mal que maintenant.»

Le fait que le Bernois ait aussi des problèmes de genou rend les choses encore plus pénibles. «Je veux me retaper lors de la journée de repos de lundi. Peut-être que ça ira mieux», dit-il. On se demande à ce moment-là, alors que le Bernois parle à voix basse devant le bus de son équipe EAU, s’il le souhaite vraiment.

«Les jambes brûlent plus vite»

Pour Stefan Küng, la situation est un peu différente. Il est plus avancé dans sa convalescence, mais il n’a pas encore retrouvé toutes ses forces. «Je suis à 90%, je n’ai simplement plus les mêmes jambes qu’il y a un mois. J’ai l’impression qu’elles brûlent plus vite et que je récupère moins bien», explique celui qui est devenu papa juste avant le Tour.

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