«C'est un rêve qui se réalise»
Ce Valaisan va prendre part au Dakar 2025

Dès ce vendredi, le Valaisan Alexandre Vaudan va prendre part au Dakar 2025 en catégorie moto. Un rêve pour celui qui regardait le rallye avec sa grand-mère quand il était petit.
Publié: 03.01.2025 à 02:17 heures
Alexandre Vaudan va participer à son premier Dakar.
Photo: Alexandre Vaudan
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Matthias DavetJournaliste Blick

La météo au Châble (VS) est catastrophique au moment Blick rencontre Alexandre Vaudan, fin décembre. La pluie a fait son apparition dans le village. Un contraste immense avec ce que le Valaisan va expérimenter dès ce vendredi, lui qui va prendre part pour la première fois de sa vie au mythique Dakar, en catégorie moto.

D'ailleurs, le pilote de 30 ans nous accueille dans la maison qui appartenait à ses grands-parents. Et celle-ci a un lien important entre avec la manifestation des sports mécaniques. «J'étais posé ici, dans le salon, et je regardais le Paris-Dakar avec ma grand-maman, se souvient Alexandre Vaudan. Les images m'ont fait rêver.» Un rêve qu'il pourra faire passer à la réalité dès ce 3 janvier, en Arabie saoudite.

Du hockey sur glace à la moto

Pourtant, il aurait pu passer à côté. Dans sa jeunesse, Alexandre Vaudan était surtout un passionné de hockey sur glace. De 4 à 14 ans, il a griffé les glaces sous les couleurs du HC Verbier, puis du HC Martigny. Pour ce qui était de la moto, elle lui était interdite. «Mon papa n'a jamais voulu qu'on fasse de la moto car, de son côté, il s'était démoli les genoux à force d'en faire.» Un paternel qui pratiquait ce sport sous forme de loisir, même s'il a pris part à plusieurs championnats suisses.

Même si cela lui était interdit, Alexandre Vaudan se souvient très bien de la première fois qu'il a enjambé un deux-roues. «J'allais travailler l'été dans un petit garage du village et le patron, en récompense, me prêtait une petite moto. À l'époque, j'avais 10 ans.»

«Mon frère m'a prêté la moto»

Le Valaisan décide finalement de raccrocher les patins après s'être cassé le pouce. «Je pratiquais ce sport à 100% et de faire une pause forcée m'a ouvert sur d'autres choses et m'a finalement fait arrêter.» La carrière du gardien se stoppe finalement à ce moment sur la glace.

Mais la fin de cette passion en ouvre une autre. Un jour, son frère arrive à la maison avec la moto d'un de leurs cousins, démontée dans des caisses. «Mon papa s'est dit que le temps qu'on la remonte et qu'on la fasse fonctionner, il faudrait un moment. Et deux jours après, ça fonctionnait et mon frère m'a ensuite prêté la moto de temps en temps.»

Rapidement, les deux frères veulent participer à des courses. En parallèle, Alexandre Vaudan débute un apprentissage de mécanicien sur voiture. «J'ai moins roulé car il fallait que je le réussisse et ça n'aurait pas été très bien venu si je me blessais à moto.» C'est finalement vers 18 ans que le Valaisan se met plus sérieusement à son sport et découvre le monde de l'enduro. Il ne le quittera jamais. «J'aimais le fait qu'il y avait davantage d'amitié», souligne-t-il.

Des premières expériences réussies

En novembre 2023, il participe pour la première fois à un rallye, celui du Maroc. «J'aime l'aventure et les longues journées sur ma moto, développe Alexandre Vaudan. Et ça m'a toujours attiré.» Une première bonne expérience, suivi de superbes résultats lors de l'Africa Eco Race 2024 ont fait que le Valaisan a pu se lancer à la poursuite de son rêve: le Dakar. «Je fais partie des gens qui ont eu un rêve et qui se sont donné les moyens de le vivre», philosophe-t-il.

Alexandre Vaudan va retrouver le sable lors du Dakar 2025.
Photo: Alexandre Vaudan

Ce vendredi, il va donc s'élancer pour le prologue. Avec un seul objectif pour cette première expérience sur l'une des plus mythiques des courses de sport mécanique: finir. «Ce serait déjà un joli cadeau», espère-t-il.

Au niveau du budget, Alexandre Vaudan avait besoin de récolter en 60'000 et 80'000 francs pour participer à l'aventure. Chose qu'il a réussi à faire. «Je ne voulais pas rentrer et devoir de l'argent à quelqu'un – j'ai donc une petite marge.» Même si, évidemment, il ne souhaite pas devoir utiliser celle-ci pour faire trop de réparations sur son engin. Il préfère qu'à la fin de chaque journée, sa moto soit en parfait état. Premier test pour lui et elle ce vendredi donc, pour le début du rêve d'Alexandre Vaudan.

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