Trois mois pile avant le lancement de la Fête fédérale de gymnastique, le comité d'organisation de Lausanne 2025 a donné rendez-vous à la presse pour parler davantage de sa manifestation. Le lieu? Le Musée olympique. «Celui-ci va accueillir un parcours thématique au sein de son exposition permanente, ainsi que la bannière fédérale pendant la Fête», précise Cédric Bovey, président du comité d'organisation. Cette dernière va d'ailleurs rallier Aarau – lieu de la dernière manifestation – au bord du Léman à vélo, lors d'un relais.
Les festivités, elles, vont débuter le 12 juin prochain. 65'000 gymnastes ainsi que 300'000 visiteurs sont attendus dans la capitale olympique pour une édition qui s'annonce «incontournable» selon Cédric Bovey.
À la recherche de bénévoles
D'un point de vue plus pratique, Lausanne va accueillir quatre sites (nommés «quartiers») de compétition. «Ville», «Unil» et «Lac» vont accueillir les compétitions, tandis que «Fête» sera dédié à, comme son nom l'indique, la détente. «Organiser une Fête fédérale au milieu de la 4e plus grande ville de Suisse est un challenge», avoue Gaël Lasserre, directeur général.
Pour réussir à accueillir tout le monde, les organisateurs en place vont mettre en place un camping qui va permettre d'accueillir jusqu'à 20'000 personnes. «Et il y aura 8000 autres places dans les salles de gymnastique du coin», précise le dirigeant. Ainsi, la grande majorité des athlètes pourront être logés puisque, au pic, l'événement va en accueillir 30'000 par nuit.
Pour entourer tout ce monde et aider à d'autres tâches, les organisateurs cherchent 5000 bénévoles. À trois mois de l'événement, ils en ont trouvé 20-25% de ce chiffre. «On essaie de se convaincre que ça va le faire, souligne Gaël Lasserre. Tout le monde s'engage sur le territoire vaudois. C'est certes une préoccupation mais j'ai confiance en notre région.» Lui et le comité d'organisation ont profité de cette conférence de presse pour lancer un appel – «même si on n'est pas gymnaste».
«Faire rayonner Lausanne au niveau suisse»
Au-delà de la gymnastique, la Fête fédérale va également accueillir d'autres sports. Certains traditionnels comme l'athlétisme, le volley-ball ou le unihockey. D'autres, plus insolites (soulever de pierre, balle à la corbeille) ou spectaculaires (watering, chase tag ou parkour). D'ailleurs, pour cette dernière discipline, le champion du monde genevois Caryl Cordt-Moller était présent pour mettre en avant son sport.
Tous ces événements devraient permettre de «faire rayonner la ville de Lausanne au niveau suisse et un peu international», souligne Emilie Moeschler, conseillère municipale et vice-présidente du comité d'organisation. «Cette manifestation permettra aussi de mettre en avant la cohésion sociale et de réunir la population pour partager des émotions ensemble.»
Pas d'Euro à la Tuilière
Si la fête s'annonce belle, elle a également obligé la ville de Lausanne et son stade de la Tuilière (qui va accueillir la cérémonie de clotûre de Lausanne 2025) à devoir faire l'impasse sur l'Euro féminin, qui aura lieu cet été en Suisse. «Ce qu'on peut regretter, c'est que malgré le fait qu'on soit capitale olympique et ville de sport, on n'arrive pas à tout faire, sourit Emilie Moeschler. On aurait envie de tout faire. On a dû faire un choix et ça ne veut pas dire que ça nous empêcher de faire des choses en lien avec l'Euro.» D'ailleurs, la politicienne souligne que l'équipe d'Espagne va s'installer dans sa ville pour la durée de la compétition.
Et Emilie Moeschler peut se réjouir du programme qui attend Lausanne ces prochains mois. Après la Fête fédérale, la capitale olympique va accueillir la Coupe du monde de basket U19 (28 juin au 6 juillet) ainsi que les Européens de patinage artistique en 2027. «Et on ne sait pas encore si des surprises peuvent venir se greffer», sourit en coin la conseillère municipale.