Vingt ans après Londres, le Tour de France partira d'Edimbourg en 2027 pour trois premières étapes en Ecosse, en Angleterre et au pays de Galles avant de se diriger vers l'Hexagone.
Le Tour de France féminin partira lui aussi de Grande-Bretagne cette année-là, d'un lieu qu'il reste à dévoiler, ont précisé les organisateurs d'ASO lors d'une cérémonie mercredi soir dans la capitale écossaise.
Ce sera le troisième départ du Royaume-Uni après Londres en 2007 et le Yorkshire en 2014. La dernière incursion en date sur le sol britannique avait rencontré un énorme engouement avec plus de trois millions de personnes au bord des routes.
Une ville «magique»
«Le succès populaire avait été absolument phénoménal», se remémore auprès de l'AFP le directeur du Tour, Christian Prudhomme. «On se retrouvait face à des murs de gens, des grappes humaines.»
Partir d'Edimbourg - une ville «magique», dit-il - était un vieux rêve du patron du Tour mais il se heurtait à son éloignement. «L'Ecosse était déjà candidate contre le Yorkshire pour 2014 et une des différences majeures à l'époque était la distance par rapport à la France. Mais depuis, il y a un nouveau règlement de l'UCI qui fait qu'on a, une fois tous les quatre ans, un joker pour partir le vendredi, ce qui change fondamentalement la donne», explique Prudhomme.
Les organisateurs d'ASO ont utilisé ce joker en 2022 pour le départ de Copenhague. Ils l'abattront une nouvelle fois cinq ans plus tard pour s'élancer le vendredi 2 juillet 2027 pour trois étapes complètes en territoire britannique.
Le détail des villes-étapes reste à dévoiler mais le peloton va tout de suite se diriger vers l'Angleterre, où aura lieu aussi la deuxième étape.
La troisième étape visitera pour la première fois le pays de Galles où les architectes du parcours vont, selon Prudhomme, «utiliser les collines et des pentes très raides pour que les favoris du classement général se retrouvent épaule contre épaule».
Vers la France en avion
Le lundi 5 juillet sera un jour de repos, consacré au transfert du peloton vers la France, sans doute en avion.
Alors que la Grande Boucle cette année s'élancera de Lille, le départ d'Edimbourg marquera le cinquième départ de l'étranger en six ans, après Copenhague (2022), Bilbao (2023), Florence (2024) et Barcelone l'année prochaine.
Christian Prudhomme dit «revendiquer» ces lancements internationaux qui participent, selon, lui au «rayonnement» du Tour et de la France mais rapportent aussi gros à ASO, environ six millions d'euros pour Bilbao ou Florence.
Le départ d'Ecosse permettra aussi de redonner un peu de souffle au cyclisme britannique qui, après deux décennies de «vélomania» engendrée aussi par les deux passages du Tour, traverse un trou d'air avec le recul de l'équipe Ineos (ex-Sky) ou encore le fait que la Grande Boucle ne sera plus diffusée en clair sur ITV à partir de 2026.
C'est aussi le sens de la venue en 2027 au Royaume-Uni du Tour de France femmes. Les villes et les dates doivent encore être validées, le départ devant avoir lieu le week-end suivant l'arrivée du Tour masculin.