La soldate contractuelle de l’armée suisse, à 27 ans, a signé au passage un record olympique (463,9 points). Un peu distancée après les 30 premiers tirs, elle a fini très fort pour devancer deux tireuses russes. C’est la 11e médaille suisse à Tokyo, la deuxième en or.
Nina Christen, aux nerfs d’acier, est montée en puissance au fil de la compétition, finissant sans trembler et avec un œil de lynx au tir debout.
Le tir aux 50 est sa discipline de prédilection, et elle ne cachait pas ses ambitions pour le titre après son bronze assez inattendu aux 10 m, sa «moins bonne» épreuve.
«Ma première médaille m’avait un peu étonnée et provoqué un tourbillon d’émotions. J’ai pu retrouver toute mon énergie (pour les trois positions samedi) et je suis extrêmement fière. Après les qualifications, je n’avais rien à perdre», a dit la championne.
Il y a cinq ans aux JO de Rio, la tireuse de Wolfenschiessen – une commune au nom prédestiné – s’était montrée déçue de sa 6e place. Les suiveurs les plus avertis du tir helvétique ne s’attendaient pas à ce qu’elle monte deux fois sur le podium au Japon, même si elle comptait déjà un titre européen dans la discipline des 3 positions.
Avant ces Jeux, la dernière Suissesse à avoir glané deux médailles aux JO était Gianna Hablützel-Bürki en escrime à Sydney 2000, mais désormais l’épéiste est rejointe par Nina Christen et par Belinda Bencic, déjà assurée de deux médailles en tennis avant ses finales et en simple et en double.
(ATS)