Devant le Conseil des droits de l'homme, Richard Bennett, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a repris lundi à Genève les différentes composantes de son premier rapport publié la semaine dernière. Outre la situation des femmes afghanes, pour lesquelles il demande à nouveau l'accès à l'éducation, il appelle les talibans à des investigations sur les violences contre les minorités, en conformité avec leurs obligations internationales.
Devant les Etats membres, il a surtout mentionné les chiites mais son rapport élargit les préoccupations à d'autres communautés. Toutes ces personnes semblent victimes d'attaques «systématiques», affirme-t-il. Richard Bennett, qui avait rencontré récemment les talibans, parle même de possibles crimes contre l'humanité.
La Suisse inquiète des violations des droits humains
Les exactions ont souvent été perpétrées par l'Etat islamique-Khorasan (EI-K). Elles vont des arrestations arbitraires aux déplacements forcés en passant par de la torture et des exécutions sommaires, ajoute le rapporteur spécial, dont le mandat doit être renouvelé dans quelques semaines par le Conseil.
La Suisse a relayé de son côté sa «forte préoccupation» sur les violations des droits humains des opposants et des minorités. Elle répète son inquiétude face à la détérioration de la situation des femmes. Elle appelle les talibans à garantir tous les droits humains et à mettre un terme aux discriminations contre certains groupes d'individus.
(ATS)