«La déflagration a été causée par des explosifs placés dans la mosquée» sunnite, située dans le nord-ouest de la capitale afghane, a déclaré un porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran.
«La plupart des patients que nous avons reçus à la suite de l'explosion souffrent de blessures causées par des éclats de bombe et des brûlures», avait indiqué à l'AFP mercredi soir l'ONG italienne Emergency, qui opère dans un hôpital de Kaboul.
La mosquée Sediqia qui a été visée se trouve dans le quartier sunnite Khair Khana et dispose aussi d'une école coranique. Jeudi matin, l'édifice, dont les vitres étaient brisées, était sécurisé par de nombreux talibans armés, présents aussi dans les rues alentours dont ils contrôlaient les accès, a constaté l'AFP.
Discours enflammés contre l'EI
Cette attaque intervient près d'une semaine après la mort d'un dignitaire religieux taliban et de son frère, tués dans un attentat suicide dans une école coranique à Kaboul, et revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Le religieux, Rahimullah Haqqani, était notamment connu pour ses discours enflammés contre l'EI.
Le nombre d'attentats a diminué en Afghanistan depuis que les talibans ont pris le pouvoir il y a un an, mais ils n'ont pas cessé pour autant. Plusieurs attaques meurtrières ont eu lieu en août et des dizaines de personnes ont été tuées dans une série d'attentats à la bombe a surtout frappé le pays fin avril, pendant le ramadan, et fin mai.
La plupart des attaques ont été revendiquées par l'EI, qui vise principalement les minorités religieuses afghanes chiite, soufie et sikh, mais aussi les talibans.
L'attaque de mercredi a eu lieu alors que des hauts responsables talibans participent jeudi à une grande assemblée de quelque 2000 responsables religieux à Kandahar (sud), berceau et centre de décision du mouvement islamiste.
(ATS)