Les riverains des gares y sont habitués: le bruit sourd d'une rame de train qui freine, ses roues qui percent l'air d'un son strident. Au-delà du désagrément sonore, le ballet quotidien de wagons qui passent chaque jour devant votre fenêtre pourrait vous rendre malade, alerte «24 heures» ce lundi 22 juillet.
Le quotidien se base sur le travail de Noé Fellay, doctorant à l’EPFL. Ce dernier a observé un lien possible entre un (mauvais) type d'anticorps et la présence de métaux lourds aux environs des gares.
Gare aux métaux lourds
Le Valaisan s'est intéressé aux données de santé de Lausannois et Lausannoises en deux étapes: rechercher la présence d'autoanticorps AAA1 qui favorisent les risques cardiovasculaires, puis la présence de cadmium dans les urines — un métal lourd issu de l'activité ferroviaire.
Le résultat? «Un lien significatif entre le cadmium et les autoanticorps AAA1 dans ces zones ferroviaires», confie le doctorant à «24 heures», tout en précisant qu'il n'y aura pas nécessairement plus de maladies aux abords des gares.
Parmi les trois lieux testés, les environs de la gare de Sébeillon (Lausanne) sont la seule zone où le doctorant a constaté un nombre plus élevé de maladies cardiovasculaires.