Scandale à Zurich! Le site Züriost a rapporté qu'un groupe de parents a adressé un courrier à la direction d'une école primaire au sein de laquelle travaillait un professeur homosexuel. Ce dernier aurait incité leurs enfants à se masturber.
Les parents reprochaient également à l'enseignant de représenter un danger pour les élèves quant à leur vision du monde et de l'éducation sexuelle. Conséquence: le professeur a été licencié. Et ce, bien que les reproches se soient révélés infondés.
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Des erreurs ont été commises
Avant même que l'affaire ne soit rendue publique, la direction de l'école avait essuyé de vives critiques, notamment de la part d'une grande majorité d'enseignants, qui voyaient dans cet incident une discrimination. Le «Tages-Anzeiger» indique ce jeudi qu'après plusieurs jours de silence, la direction de l'école s'est vue contrainte de prendre position sur l'incident. Ainsi, dans une déclaration, le vice-président Roger Klos reconnaît avoir commis des erreurs.
Il y aurait eu des irrégularités dans la procédure entre la direction de l'école, le directeur pédagogique Matthias Weckemann et la commission scolaire. De plus, certaines règles de procédure n'ont pas été respectées. Tout le monde regrette la situation et souhaite désormais faire examiner le cas en externe. Roger Klos exclut toutefois toute conséquence personnelle: «Cela ne correspondrait pas à la culture de l'erreur de l'école», explique-t-on.
Le départ du prof dû à des raisons plus complexes
Roger Klos souligne que la résiliation du contrat de travail n'avait rien à voir avec les pressions exercées par les parents concernant les cours d'éducation sexuelle. Le départ de l'enseignant serait dû à des raisons plus complexes qui remontaient loin dans le temps.
L'éducation sexuelle n'était donc qu'un problème parmi d'autres, selon Roger Klos, qui ne cite pas de raisons concrètes. Et au cours des derniers mois, l'école n'a pas réussi à améliorer les choses, «malgré de grands et multiples efforts».
La direction de l'école réfute toute accusation de pression sur le programme scolaire et condamne l'homophobie, souligne Roger Klos, qui précise également que l'établissement soutient avec conviction les contenus du programme scolaire, y compris l'éducation sexuelle.
Il s'agit maintenant de procéder à un «examen approfondi des processus du personnel» afin de pouvoir tirer les leçons de l'incident. Un code de conduite sur les contenus controversés du programme scolaire doit également être élaboré. L'administration de l'école promet que ces mesures «seront mises en œuvre pendant les vacances de printemps».
Au premier jour des vacances de printemps, l'école commencera à traiter le cas en interne. L'administration scolaire a aussi informé les présidents de parti et le conseil municipal à ce sujet.