Même s'il ne montera plus sur scène, il veut continuer le combat politique. «Je me battrai tant que je le peux encore», a-t-il tonné. De bonne humeur, l'ancien conseiller fédéral a conclu son discours par des chansons. Il a en effet passé en revue sa carrière, accompagné de deux musiciens.
Pierre-Yves Maillard dans la gueule du loup
Tantôt penché sur sa feuille de papier, parlant à voix basse et avec insistance, tantôt détendu, le chef de file de l'UDC a dressé son tableau de l'actualité politique. Il passe de la guerre au Proche-Orient à la neutralité en passant par les vaches laitières. «Le monde est fou», le titre de son discours est sans équivoque.
La présidente de la Confédération Viola Amherd a fait faux bond à ce repas de l'UDC. «Peut-être qu'elle erre quelque part dans les couloirs de l'OTAN», se moque Christoph Blocher. C'est donc le patron du syndicat, le socialiste Pierre-Yves Maillard qui se présente devant les quelque 1000 amis de l'UDC, dans la gueule du loup: «J'espère être assez méchant avec vous», annonce-t-il en plaisantant.
Pierre-Yves Maillard profite de son temps de parole pour faire la promotion de la 13e rente AVS. Une initiative qui trouve également des partisans au sein de l'UDC, la section genevoise notamment. Christoph Blocher le sait. «Les Genevois se rapprochent de nous. A l'époque, ils étaient pourtant favorables à l'adhésion à l'UE», rappelle-t-il.
Pierre-Yves Maillard n'a pas chanté, mais il s'est démené. Il évoque les retraités qui ne peuvent plus se permettre de remplir leur citerne de mazout, et évoque sa propre situation et celle de son grand-père, né pauvre, membre de l'actuelle UDC – et qui a voté pour la 13e rente AVS. Le syndicaliste est finalement poliment applaudi, mais les spectateurs n'avaient d'yeux que pour leur ancien gourou, star de cette soirée.
(Avec ATS)