Le match au sommet annoncé samedi matin à Payerne devrait tourner court. Comme le rapporte «Le Temps», le Parti socialiste (PS) vaudois aurait décidé d'éviter le duel fratricide en misant sur Pierre-Yves Maillard en tant que candidat officiel. Une solution aurait été trouvée pour privilégier le conseiller national et président de l'Union syndicale suisse tout en «sauvant» la carrière bernoise de Roger Nordmann.
En bout de course dans la Chambre du peuple en raison de la limitation des mandats (il siège depuis 2011 à Berne et achève donc son troisième cycle), le chef du groupe PS sous la Coupole voulait rebondir dans la Chambre des cantons. Las pour lui, il avait en face de lui un poids lourd en la personne de Pierre-Yves Maillard. Selon «Le Temps», une nouvelle dérogation serait proposée pour que Roger Nordmann puisse se représenter au Conseil national.
Contactée par Blick, la présidente du PS Vaud Jessica Jaccoud confirme qu'elle demandera, en ouverture de congrès, une modification à l'ordre du jour. «Ce sera une proposition largement soutenue par le comité directeur et relative aux élections fédérales», se borne-t-elle à commenter. Impossible d'obtenir davantage de détails du côté du parti à la rose, ni auprès des deux candidats déclarés.
Majorité des deux tiers requise
Le congrès doit accepter cette demande aux deux tiers des voix, samedi à Payerne, pour que cette solution soit validée. Pierre-Yves Maillard serait alors l'unique prétendant au siège perdu par le PS en 2019 au profit d'Adèle Thorens, lorsque Géraldine Savary avait quitté la Coupole fédérale. «PYM» s'était retiré au profit d'un ticket commun rose-vert composé d'Ada Marra et d'Adèle Thorens, la première nommée se faisant devancer par le PLR Olivier Français.
Selon «Le Temps», c'est de Pierre-Yves Maillard qu'est venue cette proposition. L'ancien candidat malheureux au Conseil fédéral (face à Alain Berset) aurait «défendu cette solution avec ardeur devant le comité directeur», avec le soutien des élus du Conseil national. Un moyen d'éviter un duel fratricide potentiellement dommageable pour l'image du parti, en plus de se priver d'un élu très bien implanté à Berne en la personne de Roger Nordmann.