Le président de la société médicale de la Suisse romande, Philippe Eggimann explique, dans un entretien diffusé mercredi par La Liberté et ses journaux partenaires, que la quatrième vague de coronavirus est «celle des non vaccinés». «Nous avons 3000 cas quotidiens et un taux de reproduction à 1,22. Ces 3000 cas, on ne doit pas les rapporter à l’ensemble de la population, mais aux 40% qui n’ont pas été vaccinés», détaille-t-il.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a indiqué mardi que le niveau des hospitalisations, en hausse exponentielle, s’approchait de celui de la troisième vague au printemps dernier. Leur nombre a été multiplié par trente sur une semaine depuis le début du mois de juillet.
Incertitudes quant à l’évolution du virus
Les personnes actuellement hospitalisées ont été contaminées il y a deux semaines, explique M. Eggimann. «Donc, même si nous avons une apparente stabilisation, nous ne savons pas encore très bien dans quel sens cela va tourner». Selon lui, il faut s’attendre à ce que «les hospitalisations se poursuivent au minimum deux semaines».
Il prône également «la plus grande prudence» pour la rentrée scolaire. «Le variant Delta est plus contagieux et donc le risque de transmission dans les classes est plus important». La situation dans les écoles doit être analysée «de semaine en semaine», ajoute-t-il.
Un appel à la vaccination
Afin d'«éviter une cinquième vague», le président de la société médicale de la Suisse romande préconise l’administration d’une troisième dose de vaccin anti-Covid-19. «On sait que l’immunité des plus âgés plus à risque, vaccinés en février-mars, va baisser aux cours des prochains mois», note-t-il. Il faut «impérativement» se préparer à cette injection supplémentaire dès maintenant, poursuit-il.
(ATS)