Nouvelles hausses fiscales
Le Conseil fédéral veut-il saigner la classe moyenne?

Le Conseil fédéral prévoit des hausses fiscales dès 2024, ciblant notamment la TVA et les retraits des piliers de prévoyance, indique «Le Temps». Ces mesures inquiètent la classe moyenne et divisent la scène politique.
Publié: 02.10.2024 à 17:33 heures
Les rangs du Parti libéral-radical n'ont pas suivi la proposition de leur ministre des Finances, Karin Keller-Sutter.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Récemment, le Conseil fédéral a discrètement publié un document sur des changements fiscaux prévus pour 2024, rapporte «Le Temps». Ce catalogue inclut diverses augmentations d'impôts et de redevances, telles qu'une hausse de la TVA pour financer la réforme de l'AVS ou la fin de l'exonération d'impôt pour les voitures électriques. Une proposition supplémentaire prévoit d’augmenter la taxation sur les retraits en capital des deuxièmes et troisièmes piliers de la prévoyance vieillesse.

Ces mesures suscitent des critiques, en particulier de la part de la gauche qui accuse le gouvernement d'aggraver les inégalités en touchant la classe moyenne, déjà lourdement imposée. Samuel Bendahan, co-chef du groupe socialiste, dénonce une taxation qui favorise les riches et les entreprises, au détriment des classes populaires.

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La droite ne suit pas

Le Parti libéral-radical (PLR), traditionnellement contre les hausses d'impôts, exprime également son mécontentement, notamment concernant la taxation des retraits du 3ème pilier, perçue comme une attaque contre la prévoyance individuelle de la classe moyenne.

Au sein du Centre, des voix se lèvent aussi contre ces augmentations, critiquant l'incitation à ne plus épargner. Parallèlement, le débat sur l'imposition individuelle des couples mariés prend de l'ampleur, avec une initiative qui vise à imposer chaque contribuable séparément, un sujet sensible qui pourrait créer des tensions entre la gauche et la droite.

Taxation des couples mariés 

Le Conseil national a voté en faveur d'un contre-projet visant à abolir la pénalisation fiscale des couples mariés, mais des désaccords persistent, surtout sur la question de la taxation des hauts revenus pour compenser les pertes fiscales.

Au PLR, les femmes militent pour ce changement, voyant dans l'imposition individuelle une avancée sociale nécessaire. En revanche, le Centre et l'Union démocratique du centre (UDC) s'y opposent, proposant des solutions alternatives pour soutenir la classe moyenne sans aggraver la situation fiscale des familles à revenus modestes.

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