Nouvelle étude étonnante
Les Suisses se saigneraient moins qu'avant pour leur loyer!

HelloSafe a mené une étude sur les évolutions des loyers en Suisse, en se basant sur des données de l'Office fédéral de la statistique et sur celles de plus de 16'000 clientes et clients de MultiCredit. Blick dévoile en exclusivité les résultats de cette enquête.
Publié: 12.05.2023 à 07:42 heures
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Dernière mise à jour: 22.05.2023 à 10:50 heures
Les Suissesses et les Suisses non propriétaires auraient dépensé en moyenne 21,48% de leurs salaires mensuels pour pouvoir occuper leur logement en 2022, contre 23,66% en 2019.
Photo: KEYSTONE
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Cette conclusion interpelle. Dans les budgets des ménages suisses, le loyer pèserait moins lourd aujourd’hui qu’il y a trois ans, glisse HelloSafe en exclusivité à Blick. Comment l’expliquer, alors que, globalement, les prix augmentent sur l’ensemble du territoire?

Avant de répondre à cette question fondamentale, posons les bases. La plateforme en ligne de comparaison d’assurances et de produits financiers a fait le point sur les évolutions des loyers dans les différents cantons. Comment? En piochant dans les données de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et dans celles de plus de 16’000 clientes et clients de l’entreprise MultiCredit, son partenaire pour cette étude.

Résultat principal: les Suissesses et les Suisses non propriétaires auraient dépensé en moyenne 21,48% de leurs salaires mensuels pour pouvoir occuper leur logement en 2022, contre 23,66% en 2019. Au niveau national, ce sont les ménages bernois qui consacreraient la part la plus importante de leur budget mensuel au loyer, avec 22,84% l'année dernière.

On trouverait ensuite les locatrices et locataires genevois (22,57%), puis les zurichois (22,16%). À l’autre bout du classement: les cantons de Zoug et de Schwytz. Le loyer y représenterait respectivement 20,64% et 19,28% des revenus.

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Des différences cantonales

HelloSafe s’est aussi intéressée à l’augmentation ou à la baisse des loyers dans les cantons. Cette fois, entre 2019 et 2021. L’entreprise avance que ce sont les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures, Glaris et Obwald qui enregistreraient les hausses de loyer les plus importantes, avec des augmentations respectives de 6%, 5,27% et 5,21%.

«En Suisse romande, Neuchâtel (+3,74%), suivi du Jura (+3,1%), ont observé les plus fortes évolutions de leurs loyers moyens entre 2019 et 2021», écrit-elle encore dans son rapport. A contrario, les loyers moyens mensuels auraient baissé dans les cantons de Zoug (-0,8%) et d’Uri (-0,01%) durant cette même période.

L’arc lémanique trinque

À noter une différence de taille. Ce classement est bien différent si l’on s'intéresse au montant moyen des loyers de trois à quatre pièces dans les différents cantons. Voici le trio de tête, où les loyers seraient les plus hauts: Zoug (loyer mensuel moyen de 1868 francs), Zurich (1696 fr.) et Schwytz (1657 fr).

En terres romandes, sans surprise, les ménages vaudois et genevois paieraient les loyers les plus chers, avec des montants mensuels moyens respectifs de 1519 et 1515 francs. En ville de Genève, il faudrait même débourser 2454 francs. À Lausanne, 2265 francs. Les cantons de Neuchâtel et du Jura, quant à eux, seraient les plus abordables pour ce type de biens: jusqu’à 31% moins cher que la moyenne nationale.

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Reste maintenant, comme nous l’écrivions au début de cet article, à comprendre ce qui semble un paradoxe. Comment expliquer que les loyers, qui ne cessent d’augmenter, pèseraient finalement moins dans les portemonnaies aujourd’hui qu’il y a trois ans? «Très bonne question, reconnaît Nolwenn Abolivier, responsable des relations presse et de la communication d’HelloSafe. On peut penser que cela est dû à une hausse générale des salaires en parallèle, qui viendrait contrebalancer des loyers en constante augmentation.» En clair: les loyers augmenteraient moins vite que les salaires.

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