Le rythme de la baisse a néanmoins ralenti ces deux dernières années, précise jeudi l'institut d'émission. En 2017, la part du numéraire atteignait 70%, avant de chuter à 43% en 2020. L'utilisation des cartes de débit et de crédit est restée stable, représentant toujours respectivement un tiers (33%) et 13% du nombre des paiements courants.
Ainsi, une transaction sur deux est effectuée sur un terminal de paiement, la plupart du temps (75%) par le biais de la fonction sans contact. Les applications de paiement séduisent de plus en plus. Le recours à ces plateformes a plus que doublé en deux ans, leur part passant à 11% du nombre de transactions recensées par la BNS, contre 5% auparavant.
Le cash reste une valeur sûre, mais recule
Pour les dépenses courantes, l'argent liquide demeure cependant une valeur sûre. Une majorité reste attachée aux billets de banque et aux pièces de monnaie, selon les résultats d'une enquête menée par la BNS auprès d'un échantillon de 2000 personnes domiciliées en Suisse.
Le numéraire doit rester disponible comme moyen de paiement, malgré l'engouement pour les cartes et les applications, estiment les sondés. Ceux-ci avouent toutefois qu'ils utiliseraient moins le numéraire si l'infrastructure venait à être réduite.
L'argent liquide reste largement accepté dans les points de vente, souligne la BNS dans son communiqué. De ce point de vue, le niveau de satisfaction demeure élevé (92% d'avis positifs) pour les sondés. Il est très rare qu'un règlement ne puisse pas être effectué en Suisse, des incidents techniques (dans 52% des cas concernés) ou le refus d'un «instrument» de paiement (47%) pouvant entraver les opérations de paiement.
Carte de débit en tête
Si l'on envisage les dépenses courantes au travers des volumes en francs, la carte de débit reste le moyen privilégié en Suisse (33%), devant l'argent liquide (24%). Les applications de paiement ont également gagné du terrain, doublant leur part en deux ans pour générer 8% des volumes.
Pour les paiements récurrents, les virements par banque en ligne sont clairement entrés dans les mœurs, ceux-ci représentant 52% des transactions effectuées. Le service eBill, qui permet de faciliter ces opérations, reste moins utilisé que l'ordre permanent.
(ATS)