La situation se durcit dans les écoles valaisannes. Le site d'informations «20 Minuten» rapporte que le statut sanitaire de toute personne pénétrant dans un établissement scolaire dans le canton sera vérifié. Celles qui ne sont ni vaccinées, ni testés, ni guéris, devront porter un masque.
Depuis lundi, cette règle est déjà en vigueur dans les écoles du Haut et du Bas-Valais indique le ministre de l'éducation Christophe Darbellay interrogé par «20 Minuten». «Dès lundi prochain, la règle entrera en vigueur dans tout le canton car toutes les écoles ne commenceront pas en même temps.» La règle s'appliquerait initialement pendant six semaines, après quoi la stratégie serait adaptée en fonction de la situation sanitaire.
Pas de risque de stigmatisation selon le canton
Le risque de stigmatiser les personnes non-vaccinées ne semble pas inquiéter le canton. "Le port d'un masque est un véritable obstacle à l'interaction entre les camarades de classe et les enseignants», aurait déclaré Jean-Philippe Lonfat, chef du département de l'éducation du Valais. Par conséquent, toute mesure susceptible de contribuer à faire tomber le masque est la bienvenue. Cependant, chaque personne est libre de se faire vacciner ou non.
Le ministre de l'éducation ajoute quant à lui que chacun peut décider lui-même de la manière dont il veut se protéger et protéger les autres du virus. Ne rien faire n'est pas une option, a-t-il dit, car sinon on exposerait les élèves et les enseignants au Covid-19.
Les fausses déclarations pourront coûter cher
Les certificats Covid des élèves ne seront pas systématiquement vérifiés. Ils devront remplir des questionnaires pour indiquer s'ils ont été vaccinés, guéris ou testés. Ces questionnaires seront ensuite transmis au médecin cantonal, comme l'écrit «20 Minuten». «En cas d'un problème lié au Covid dans une classe, le médecin cantonal a la possibilité de vérifier les questionnaires», précise Christophe Darbellay. S'il s'avère que quelqu'un a donné de fausses informations, cette personne s'expose à une amende pouvant aller jusqu'à 5000 francs. Les écoles cantonales valaisannes n'ont pas indiqué si les élèves auront la possibilité de se faire tester sur place.
Jusqu'à présent le modèle valaisan semble être unique en Suisse. Lucius Hartmann, président de l'Association des professeurs suisses de lycée, aurait déclaré: «Je n'ai pas connaissance d'une telle méthode dans les autres écoles cantonales suisses.» (vof/mkl)