Guerre Israël-Hamas, effondrement du Crédit Suisse, tempête mortelle à la Chaux-de-Fonds... L'année 2023 s'achève (enfin!), après son lot de catastrophes. Malheureusement, 2024 ne s'annonce pas plus féerique. Surtout pas pour les finances des Suisses, puisque de nombreux produits et services vont augmenter, comme liste la «Tribune de Genève». Passage en revue de ce qui fera mal au porte-monnaie l'an prochain. Et bonne année, bien sûr!
Assurance maladie
Alain Berset l'annonçait en septembre, les Suisses en tremblent encore. La hausse annuelle des primes d'assurance maladie sera de 8,7% en moyenne pour la Suisse. Chaque mois, la prime coûte, à l'échelle nationale, 359,50 francs. Dans le canton de Vaud, l'augmentation atteint 9,9%. Genève accuse un renchérissement de 9,1% et détiendra, l'an prochain, la prime la plus chère de Suisse.
Loyer
L'Office fédéral du logement (OFL) offrait ce cadeau au premier jour de l'avent: le taux de référence hypothécaire a été relevé à 1,75%. Il était déjà passé de 1,25% à 1,5% en juin. Cela signifie que tous les loyers basés sur un taux de 1,5% – principalement les baux conclus depuis 2017 – peuvent être augmentés de 3%. Cette hausse sera appliquée à la prochaine date de résiliation, c'est-à-dire au 1er avril 2024. Deux tiers des baux en Suisse pourraient être concernés, indique la «Tribune de Genève», et une troisième augmentation est prévue pour fin 2024. Une hausse de 3% étant un minimum... L'Association de défense des locataires encourage les locataires à contester les hausses.
L'électricité
Elle avait déjà bondi de 27% en 2023. L'électricité augmentera encore de 18% en 2024, annonce la Confédération. Pour un ménage-type, qui consomme 4500kWh par année, la facture s'alourdit de 222 francs pour atteindre en moyenne 1446 francs annuels. Des différences existent entre les 600 entreprises qui fournissent les ménages, et des factures encore plus salées sont à attendre, en fonction des communes. Jean Tschopp, conseiller national socialiste et juriste à la Fédération romande des consommateurs, s'étonnait en octobre dernier de la fin des campagnes de prévention. Il imaginait «une campagne de communication qui irait plus loin que les feuilles placardées dans les immeubles». L'élu rappelait qu'utiliser des multiprises était un moyen facile de faire des économies rapidement.
Netflix
Selon l'état des finances, il ne sera même plus possible de se consoler de toutes ces augmentations devant une bonne série. L'abonnement à la plateforme de streaming devrait augmenter de 10% en 2024, pour les formules sans publicité. Les États-Unis devraient être les premiers touchés, puis d'autres pays, dont la Suisse. Pour rappel, les Helvètes paient déjà l'abo Netflix le plus cher du monde.
La Poste
Envoyer des lettres et des colis sera plus cher en 2024, donc réfléchissez-y à deux fois avant d'envoyer des cartes de remerciements après Noël. Une lettre en courrier A coûtera 1,20 francs à l'envoi, contre 1,10 franc aujourd'hui. En Courrier B, envoyer une lettre sera également 10 centimes plus chers, soit 1 franc. Les colis Priority coûteront 10,50 francs au lieu de 9 francs. Il faudra débourser 8,50 francs au lieu de 7 pour envoyer un paquer Economy.
L'abonnement général des CFF
Il a déjà augmenté depuis le 10 décembre. Mais nul doute que les Suisses en parleront encore le 10 décembre 2024. L'abonnement général deuxième classe coûte désormais 3995 francs. En 2010, rappelle la «Tribune», il coûtait 3300 francs. Le demi-tarif sera cinq francs plus cher, soit 190 francs. La carte journalière coûtera, elle, trois francs de plus et passera à 78 francs. Déçues par ailleurs de la «nouvelle formule», cent communes ont décidé de laisser tomber les cartes journalières en vente au guichet communal.
La TVA
La taxe sur la valeur ajoutée, ou TVA, va augmenter de 0,4% pour son taux «normal». Le taux normal concerne tous les services, les voitures, les montres, les bijoux, l'alcool et le tabac. Il passe à 8,1%. Le taux «spécial», qui concerne lui les nuitées à l'hôtel et toutes prestations du secteur de l'hébergement, augmentera en 2024 de 0,1%, passant de 3,7% à 3,8%. Enfin, le taux «réduit» subira la même augmentation que le taux «réduit», atteignant 2,6%. Cette dernière catégorie taxe les denrées alimentaires, les médicaments, les journaux et les livres.