«J'ai cru que c'était la fin»
Un bélier attaque une retraitée à Bex et la blesse grièvement

Lorsqu'un bélier se met à charger, cela peut mal tourner. Margrith Dolet de Bex dans le canton de Vaud l'a appris à ses dépens. Cette retraitée a survécu de justesse à une attaque très violente qui a duré presque une heure. Compte-rendu d'une mésaventure choquante.
Publié: 19.08.2023 à 12:27 heures
|
Dernière mise à jour: 19.08.2023 à 14:47 heures
1/6
Suite à l'attaque d'un bélier, Margrith Dolet a subi une grave hémorragie interne. Six côtes étaient cassées.
Photo: zVg
RMS_Portrait_AUTOR_1062.JPG
Qendresa Llugiqi

Margrith Dolet est en vie. Pour cette femme de 72 ans de Bex, cela tient du miracle. En effet, un bélier très agressif l'a attaquée et gravement blessée. «Jamais je ne me serais attendue à une telle violence, confie-t-elle à Blick. J'ai vraiment pensé que c'était la fin pour moi.»

Et elle a eu de la chance, le bélier ne l'a pas attaquée avec ses cornes et ne l'a pas piétinée avec ses sabots. «Je serais morte aujourd'hui si ça avait été le cas.» La retraitée en est certaine. Si ses blessures ont entre-temps guéri, la peur reste. «Quand je vois des animaux en randonnée, je m'enfuis immédiatement.» 

«Sorti de nulle part, il m'a foncé dessus»

Le 6 mars 2022 est «probablement le pire jour de sa vie», se rappelle Margrith Dolet. La femme passionnée de randonnée marchait seule d'Ollon à son domicile à Bex. Elle a alors emprunté un chemin de randonnée caillouteux entre les vignes. «C'était une journée ensoleillée. J'étais heureuse. Un peu fatiguée par le long trajet, mais profondément détendue, explique Margrith Dolet. Jusqu'à ce que je voie ce bélier sur une colline. Sorti de nulle part, il m'a foncé dessus.»

La randonneuse n'a pas le temps de s'enfuir, tout va beaucoup trop vite. Elle tente de tenir l'animal à distance avec l'un de ses bâtons de marche - sans succès. La retraitée parvient toutefois à alerter sa fille avec son téléphone portable. «Malheureusement, je n'ai pas pu lui indiquer ma position exacte.» Grâce à cet appel, Margrith Dolet sait combien de temps s'est écoulé avant qu'elle ne soit sauvée. «Le bouc n'a cessé de m'attaquer pendant plus de 45 minutes.»

Aucune possibilité de fuite

Un choc fut plus fort que les autres. «Il m'est entré dedans fermement, il a frappé mon corps avec sa tête», explique Margrith Dolet. Elle avoue: «La peur m'a paralysée.» Tandis qu'elle est étourdie sur le sol, elle regarde autour d'elle pour trouver des possibilités de fuite.

Mais elle est en mauvaise posture: «Le chemin de randonnée se trouve au creux de pentes abruptes sur lesquelles sont cultivées des vignes. Grimper n'aurait pas été possible et courir vers le bas n'était pas envisageable, car je n'étais pas sûre d'à quel point la pente était raide après les premières rangées de vignes et un mur de pierres.»

Il ne lui restait donc plus qu'à revenir sur ses pas, sur le chemin de randonnée. «Mais l'animal me suivait et me poussait sans cesse.» Margrith Dolet a énormément souffert pendant ses longues minutes de marche, et pour cause: le choc du coup lui a fait éclater les côtes. Six côtes cassées précisément, et une grave hémorragie interne.

Un couple a sauvé la retraitée

L'espoir que quelqu'un la retrouve s'amenuisait de minute en minute dans l'esprit de Margrith Dolet. Heureusement, sur une route en contrebas, un couple de Troistorrents (VS) passe devant l'animal qui attire alors leur attention. «Le couple a remarqué les allers-retours furieux du bélier.» Ils se mettent donc en marche pour investiguer et trouvent la retraitée.

Margrith Dolet n'a même pas pu voir ses sauveurs, elle s'est évanouie de douleur. «Apparemment, le couple a réussi à faire fuir le bélier», explique-t-elle. Elle en est sûre: «Sans eux, je n'aurais pas survécu à l'attaque. Je leur en suis tellement reconnaissante!»

La Rega a ensuite transporté Margrith Dolet à l'hôpital à Lausanne. Elle a ensuite suivi une rééducation de plusieurs semaines. Depuis, la Vaudoise se sent mieux, elle n'a des douleurs que de temps en temps. Ce qui la préoccupe toutefois, c'est que «le propriétaire du bélier ne m'a jamais contactée pour au moins prendre de mes nouvelles».

Finalement, elle a elle-même contacté l'homme et appris que l'animal allait être tué. «Au moins, le bélier ne pourra plus blesser d'autres personnes.»

Le détenteur du bélier n'était pas joignable par Blick.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la