Les médias n’avaient pas vraiment diffusé d’images de la scène… Jusqu’à ce que la section des Jeunes UDC Vaud ne déniche la vidéo qui montre, en partie du moins, l’irruption de militants de gauche radicale au Club de Débat de l’Université de Genève, le 21 décembre. Ceux-là mêmes qui auraient, dans le même temps, essayé d’entarter l’élue de droite, bien que l’angle de la caméra ne permette de voir ni les tartes, ni Céline Amaudruz.
La vidéo, publiée par le Club lui-même sur YouTube, est en fait une rediffusion complète du débat sur la neutralité lors duquel l’incident a eu lieu. La section des Jeunes UDC Vaud en a extrait le passage scandaleux, pour l’intégrer à un post Instagram, dans lequel les agrariens saluent par ailleurs la condamnation de l’acte par l’Université (qui a mis du temps à se décider).
Si l’on n’y voit pas de conseillère nationale ni de pâtisserie, les images restent glaçantes, la politicienne s’y faisant traiter de «pute», et même menacer de mort. Ce qui n’a pas empêché l’assemblée de poursuivre l’événement, une fois que les assaillants ont été mis dehors.
«Un lieu de pensée unique»?
Contactée, la présidente des Jeunes UDC Vaud, Emmylou Maillard, réaffirme son soulagement face à la décision de l’Université de poursuivre le cas en justice.
Elle fait le parallèle avec un cas similaire, survenu au printemps 2021. Des militants, eux aussi affiliés à la gauche radicale, avaient alors interrompu une conférence sur le livre «La fabrique de l'enfant-transgenre». Faisant irruption dans la salle de l'université avec des banderoles – où l'on pouvait lire «la transphobie tue».
Pour la politicienne agrarienne, le «manque de fermeté» du Rectorat lors de cet événement a laissé la porte ouverte à d'autres incidents du même type. Bien que, après un temps de réflexion, l'Université a bel et bien porté plainte.
Emmylou Maillard soutient que le rectorat a tout de même été trop laxiste: «À l’époque de cette conférence sur les enfants transgenre interrompue déjà, l’Université aurait directement dû prendre des mesures concrètes. Car c’est un comportement inacceptable, pour ceux qui aiment la divergence d’opinions et la liberté d’expression. C’est là qu’on aurait dû marquer un stop. Mais, comme ça n’a pas été fait, ces militants radicaux ont pris une certaine impunité pour acquise, et sont donc revenus pour faire pire encore…»
Et de regretter que l'Université soit en train de devenir «un lieu de pensée unique.» Où «lorsqu'on sort du lot, on se fait littéralement attaquer».