Infertilité, puce électronique, mutations génétiques...
Berset s'attaque aux théories du complot autour de la vaccination

La vaccination contre le coronavirus ne finit pas de faire parler d'elle. Certains indécis, influencés ou troublés par les théories du complot, préfèrent ne pas recevoir de piqûre. L'Office fédéral de la santé publique a décidé de prendre le taureau par les cornes.
Publié: 21.06.2021 à 06:00 heures
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Dernière mise à jour: 21.06.2021 à 13:39 heures
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Le vaccin contre le coronavirus provoque des remous.
Photo: imago images/Andreas Haas
Ruedi Studer

La Confédération a des attentes élevées quant au taux de vaccination au sein de la population: 60 à 70% des adultes devraient être vaccinés, plus si possible. Parmi les groupes à risque, plus de 75% ont déjà reçu au moins une dose de vaccin. Les cantons sont également prêts à vacciner rapidement, en fonction de l'approvisionnement. Le rythme augmente: jusqu'à 100'000 personnes se font désormais inoculer une dose chaque jour.

Cependant, il existe toujours des dates de vaccination vacantes. De nombreuses personnes sont encore prêtes à se faire vacciner, a déclaré Virginie Masserey, responsable de la section Contrôle de l'infection et programme de vaccination de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), lors d'une conférence de presse cette semaine. Certaines personnes ont toutefois besoin d'un peu de temps pour se décider à se faire vacciner. C'est compréhensible.

Ce n'est que dans les prochaines semaines que l'on verra à quel point la «volonté définitive de se faire vacciner» est élevée, a déclaré Virginie Masserey. Il est clair que la Confédération va continuer à faire avancer la campagne, car il y a encore un besoin de rattrapage, surtout chez les jeunes.

Une douzaine de «mythes» sur la vaccination

Pour inciter les indécis à se faire vacciner, l'OFSP du ministre de la Santé Alain Berset lutte également contre la désinformation et les théories du complot. Par exemple:

  • Infertilité: la vaccination contre le Covid rendrait stérile. Une protéine empêcherait la formation du placenta, selon certains opposants à la vaccination, ce qui provoque des incertitudes, notamment chez de nombreuses jeunes femmes. «C'est aussi absurde que faux», déclare Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie aux HUG dans la vidéo de l'OFSP. Cette affirmation joue sur la crainte des femmes que leur désir d'avoir un enfant reste inassouvi. De nombreuses femmes sont néanmoins tombées enceintes malgré la vaccination ou même après une infection au coronavirus.
  • Puce électronique: désormais une théorie du complot classique. Certains opposants craignent qu'une puce électronique soit implantée en même temps que la vaccination, parfois sur ordre de Bill Gates, avec laquelle les personnes concernées pourront être suivies et contrôlées. En fait, la vaccination fonctionne selon une technologie ARNm totalement nouvelle, ce qui provoque des doutes. Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les questions de vaccination, explique: «Dans ce processus, vous donnez au corps un code qui construit une protéine à partir de celui-ci, à laquelle le système immunitaire réagit. On ne met pas du tout de puce électronique là-dedans.»
  • Altérations génétiques: une autre crainte courante est que la vaccination par ARNm puisse altérer notre ADN. L'ARN signifie acide ribonucléique et le «m» messager. C'est-à-dire que l'acide délivre un message à l'organisme. A savoir, comment il réplique les protéines liées au virus que le système immunitaire combat ensuite pour construire une protection. «L'ARN n'entre pas dans le noyau de la cellule, ni dans l'ADN et reste en dehors du noyau de la cellule», précise l'infectiologue Anita Niederer de l'hôpital cantonal de Saint-Gall.

Les collaborateurs de Berset ont identifié un total de douze mythes sur la vaccination et fournissent des informations à leur sujet sur leurs canaux sociaux. Toujours dans l'espoir que ces explications dissipent la peur de la vaccination chez les indécis.

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