L'activiste et auteur autrichien d'extrême droite Martin Sellner a été emmené par la police cantonale d'Argovie avant une manifestation du groupuscule ultranationaliste Junge Tat. Matin Sellner aurait dû y tenir une «conférence» samedi soir au musée de la viticulture de Tegerfelden (AG).
«Je suis actuellement dans ma voiture et je suis expulsé du canton d'Argovie sous escorte policière», a écrit Martin Sellner sur Telegram vers 19h45. Peu de temps après, il était apparemment de nouveau en liberté.
Plus tard, il a annoncé qu'il ne pourrait pas entrer dans le canton d'Argovie pendant deux mois. La raison en serait que la police considère son livre «Migration» comme une menace pour la sécurité et l'ordre public. Dans son ouvrage, Martin Sellner vante la théorie raciste de la «rémigration» chère à l'extrême-droite, qui exige un renvoi à grande échelle des migrants dans leur pays d'origine.
Un ex-extrémiste de gauche prend la défense de Sellner
L'action de la police cantonale argovienne fait des vagues, jusqu'aux Etats-Unis. Le milliardaire et patron de Tesla Elon Musk a ainsi lu les posts de Martin Sellner et y a répondu laconiquement en s'interrogeant : «Est-ce autorisé ?». S'il n'en dit pas plus, il semble clair que l'intervention de la police cantonale argovienne l'a déconcerté.
La procédure est également incompréhensible pour Adrian Oertli, un psychothérapeute zurichois se qualifiant lui-même d'ancien «extrémiste de gauche». Il s'agace de l'attention que la police cantonale argovienne accorde à cet extrémiste. «Une politique d'ostracisme à l'égard des opinions déplaisantes ne fait qu'accroître l'attention et la légitimation de telles opinions.» Il réclame une approche qui permette un débat objectif sans tabou.
De son côté, Martin Sellner qualifie l'action de la police de «victoire pour notre mouvement». Selon lui, la police peut l'arrêter lui, mais pas ses idées. «C'est une honte pour la démocratie suisse», peste-t-il.
L'ONG «Correctiv», qui se présente également comme une cellule d'investifation journalistique, a récemment rapporté qu'en novembre 2023, des politiciens du parti d'extrême-droite allemand AfD, d'autres extrémistes de droite et des entrepreneurs s'étaient rencontrés dans un hôtel. Il auraient discuté de l'expulsion d'un grand nombre de personnes issues de l'immigration, y compris de citoyens allemands. Martin Sellner, militant autrichien d'extrême droite, y a présenté le concept de «rémigration», qui s'apparente à une expulsion massive.
L'ONG «Correctiv», qui se présente également comme une cellule d'investifation journalistique, a récemment rapporté qu'en novembre 2023, des politiciens du parti d'extrême-droite allemand AfD, d'autres extrémistes de droite et des entrepreneurs s'étaient rencontrés dans un hôtel. Il auraient discuté de l'expulsion d'un grand nombre de personnes issues de l'immigration, y compris de citoyens allemands. Martin Sellner, militant autrichien d'extrême droite, y a présenté le concept de «rémigration», qui s'apparente à une expulsion massive.