Migros n'est pas tranquille. Peu après avoir annoncé la scission des marchés spécialisés et la vente d'Hotelplan, le géant orange fait à nouveau la Une des journaux. Cette fois, il s'agit d'accusations de discrimination. Comme le rapporte «20 minutes», un magasin Migros de Lucerne a licencié sans préavis une caissière parce qu'elle ne voulait pas retirer son foulard au travail.
La femme kurde, qui reste anonyme, travaillait dans le magasin depuis 2017. En été 2023, elle a décidé pour elle-même de porter le voile. Cette décision n'a pas été bien accueillie par son patron. «Mon chef m'a dit que je ne pouvais pas venir au travail avec le foulard. Sinon, je serais renvoyée à la maison», a déclaré l'employée au journal.
Licenciement sans préavis après six ans
La demande de transfert de service a également été refusée. Comme l'employée ne se sentait plus à l'aise sans son voile, elle s'est absentée de son travail. Peu de temps après, elle a reçu son licenciement sans préavis. Motif: refus de travailler. «Et ce, bien que j'aie travaillé six ans dans le magasin.»
Migros avait alors justifié sa décision par un code vestimentaire réglementé au niveau national pour le personnel des magasins. Selon ce règlement, il serait interdit aux collaborateurs en contact avec la clientèle de venir au travail avec un couvre-chef. La porte-parole de Migros a déclaré à «20 Minutes»: «Cela inclut les couvre-chefs religieux, y compris les foulards, turbans ou kippas». Migros a souligné qu'il s'agissait d'un règlement pour des raisons de sécurité et d'hygiène.
Migros reconsidère sa position sur le foulard
Autant d'arguments qui n'ont pas convaincu la caissière licenciée. Elle s'est sentie discriminée et porte désormais plainte contre Migros.
Interrogée par la «Luzerner Zeitung», Migros semble moins inflexible sur sa position que l'année dernière. Actuellement, des discussions sont en cours avec les coopératives pour adapter le code vestimentaire sur certains points comme le couvre-chef, a déclaré une porte-parole de Migros.
L'enseigne suit également un code strict avec les symboles religieux: ainsi, chez Coop, il est également interdit de porter des couvre-chefs dans la vente, confirme une porte-parole au «Luzerner Zeitung». Le groupe de kiosques Valora, avec des marques comme Brezelkönig ou Avec, et La Poste s'expriment en revanche de manière plus libérale. Chez l'un comme chez l'autre, aucune interdiction de ce type ne s'applique – même en cas de contact avec la clientèle.