Deux morts à Vessy (GE)
Les SIG poursuivis pour homicide par négligence

Le procureur général genevois a décidé de poursuivre les SIG, deux ans après le drame qui a coûté la vie à une promeneuse et un joggeur. Les victimes auraient été électrocutées par un système de répulsion des poissons défectueux avant de se noyer dans l'Arve.
Publié: 23.08.2024 à 11:05 heures
|
Dernière mise à jour: 23.08.2024 à 11:23 heures
L'usine de pompage de Vessy, dont la fonction de pompage est définitivement arrêtée.
Photo: DR- Wikipedia
Blick_Lucie_Fehlbaum2.png
Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Une promeneuse de 28 ans, un joggeur de 43 ans et un chien y ont laissé la vie. Deux ans après le drame de Vessy (GE), le procureur général genevois Olivier Jornot a décidé de poursuivre les Services Industriels de Genève (SIG) pour homicide par négligence, ont appris la «Tribune de Genève» et Léman Bleu.

Le 1er septembre 2022, la jeune femme a tenté en vain de sauver son chien de la noyade dans l'Arve, près du barrage hydroélectrique de Vessy, géré par les SIG. Le coureur n'a pas hésité à sauter dans la rivière pour lui porter secours, mais tous deux ont tremblé avant de disparaître sous l'eau.

Barrière à poissons mal entretenue?

C'est la mère de la promeneuse, ne sachant pas nager, qui a hurlé pour attirer l'attention. Lors de l'intervention des pompiers, l'un d'eux a ressenti des décharges électriques en entrant dans l'eau. Il a rebroussé chemin et s'en est tiré, précise la «Tribune de Genève». 

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

L'enquête, qui a donné lieu à de nombreuses auditions et à une perquisition des SIG en mai 2023, privilégie la piste d'une défaillance électrique du système de répulsion des poissons. Installé en 2008, cet appareil aurait été mal entretenu, sans signalisation du danger ni mesure du courant délivré dans l'eau.

Des employés pourraient être poursuivis

Les SIG, présumés innocents, se disent très touchés par ce drame et compatissent à la douleur des proches. Ils ne peuvent commenter davantage en raison de la procédure pénale en cours. 

Pour l'heure, l'ensemble de l'établissement public est poursuivi pénalement. Selon les avancées de l'enquête, il n'est pas exclu que des employés soient inquiétés.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la