Les patients d’un cabinet bernois ne pourront pas se faire vacciner auprès de leur médecin habituel, à Langenthal. «Pour des raisons de réflexion concernant l’efficacité/la sécurité des préparations vaccinales disponibles, nous avons décidé de ne pas proposer de vaccin contre le coronavirus dans notre cabinet», peut-on lire sur le site web de l’établissement médical Praxis im Hard.
Christian Etter, médecin et directeur du cabinet, a expliqué sa décision à la «Berner Zeitung»: la durée d’efficacité du vaccin est pour lui «décevante». De plus, il évoque des «enquêtes problématiques» sur les effets secondaires de la piqûre et souligne que nous ne disposons pas encore de données suffisantes sur les «effets secondaires à long terme» des nouveaux vaccins à ARNm.
Il se distancie ainsi clairement de la recommandation de la Commission fédérale en matière de vaccination contre le Covid-19, ainsi que des avis des autres professionnels qui recommandent vivement le vaccin contre le coronavirus et le proposent à leurs patients.
Un cabinet médical peut-il refuser de vacciner?
Les déclarations de Christian Etter concernant des «enquêtes problématiques» sur les effets secondaires et le manque de données sur les «effets secondaires à long terme» des vaccins ARNm rappellent fortement les messages qui circulent dans le milieu antivax. Le cabinet ne fait pas fi des normes médicales en refusant de se plier aux recommandations de l’OFSP.
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Interrogée par la «Berner Zeitung», la Société des médecins du canton de Berne reste vague. Elle écrit qu’un médecin est tenu de mener des entretiens avec ses patients, y compris sur le thème de la vaccination, «conformément aux connaissances scientifiques les plus récentes». Les recommandations professionnelles doivent donc reposer sur cette base, et les appréciations personnelles qui s’en écartent doivent en être séparées «de manière claire et compréhensible».
(Adaptation par Lauriane Pipoz)