Le Groupement pour une Suisse sans armée (GSsA) a fustigé une approche «complètement erronée» de la politique de sécurité. L’organisation s'indigne de «l'entêtement du Conseil fédéral à ne faire aucun compromis» dans le cadre de l'acquisition de nouveaux avions de combat après la courte majorité dans les urnes de septembre.
Dès mai 2021, le GSsA, le PS et les Verts ont annoncé conjointement que si le F-35 était choisi, ils lanceraient une initiative. Celle-ci sera donc lancée par le comité unitaire.
L'opposition dénonce un avion peut adapté aux besoins de la Suisse
L'acquisition de nouveaux avions de combat n'a été acceptée en septembre dernier que par une majorité «chanceuse», insiste le GSsA. Dans une démocratie, on devrait s'attendre à ce qu’en cas de résultat aussi serré, le Conseil fédéral fasse des concessions claires à l’importante opposition.
Mais dans le cadre du choix des nouveaux avions de combat, le Département fédéral de la défense (DDPS) n'a pas fait un seul pas en direction de ses adversaires, dénonce le groupement.
Avion furtif, le F-35 est l’avion parfait pour porter des attaques dans un territoire ennemi. Par contre, il est peu efficace en combat aérien direct sur de courtes distances, et semble peu adapté à sa mission première et unique en Suisse: la police aérienne, poursuit le GSsA.
De plus, il présente des coûts de cycle de vie énormes et plusieurs centaines de défauts de sécurité (dont près d'une douzaine sont particulièrement graves). Même des officiers américains de haut rang se détournent du F-35, l'avion de combat dont les coûts de développement dépassent largement ceux de tous les autres avions de combat.
Des craintes concernant la sécurité
Cité dans le communiqué du GSsA, le conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU) se dit extrêmement inquiet: «Avec le F-35, les services secrets américains sont toujours dans le cockpit. Cet avion de combat nous préoccupe beaucoup sur le plan de la sécurité des données et notre souveraineté».
En outre, le F-35 n'apporte aucune réponse aux menaces actuelles telles que la crise de Covid, du climat ou des soins, ajoute le GSsA.
(ATS)