Cinq jeunes Allemands, originaires de Dortmund, âgés de 21 à 23 ans, sont en détention provisoire à Majorque, en Espagne. Tous sont accusés d'avoir violé une de leur compatriote de 18 ans.
Les enquêteurs tentent de faire la lumière sur cette sombre nuit de fête qui a dégénéré, ce mercredi 12 juillet. Dès le lendemain, les policiers ont relevé des indices dans les chambres 322 et 323 qui avaient été réservées par les Allemands à l'hôtel Occidental Playa de Palma. Une station balnéaire courue par les touristes pour sa vie nocturne. Les fins limiers y auraient trouvé des traces de sperme des accusés, rapporte «Bild».
«Rapports sexuels consentis» sur la plage
La «Mallorca Zeitung» a pu obtenir de plus amples informations sur le déroulement présumé des faits auprès des milieux judiciaires. La future victime et l'un des hommes se seraient rencontrés au Ballermann (une série de bars pour un spring-break façon Oktoberfest délocalisée). Ils y auraient bu beaucoup d'alcool et se seraient bien entendus. Ils se seraient rapprochés avant de se rendre sur la plage et d'avoir des rapports sexuels consentis.
Lorsque l'homme aurait voulu la raccompagner à l'hôtel de cette dernière, la jeune femme se serait vu refuser l'entrée à la réception. Il l'aurait donc invitée dans l'auberge voisine, où ses amis — à lui — étaient logés. Une décision lourde de conséquences. Tous les deux y auraient eu une nouvelle relation sexuelle, consentie. Jusqu'à ce que les autres Dortmundois ne débarquent dans la chambre.
Probable état de sidération
À partir de là, les versions divergent, toujours selon la «Mallorca Zeitung». Alors que l'un des hommes se serait allongé sur le canapé avant de s'endormir, les autres auraient voulu avoir des relations sexuelles avec l'Allemande. Selon sa propre déclaration au juge d'instruction, dont Blick ne dispose pas, elle aurait d'abord accepté, avant de se raviser.
Elle n'aurait toutefois pas verbalisé son refus. L'hebdomadaire germanophone local écrit qu'il est possible qu'elle se soit trouvée dans un état de sidération, une réaction physiologique à une menace aigüe, courante face à des violences sexuelles. L'un des hommes aurait en outre filmé la scène avec son téléphone portable. La police analyse actuellement les smartphones saisis.
L'un d'eux n'aurait rien remarqué
Revenons aux allégations. Après les faits litigieux, la femme se serait ensuite réfugiée dans la salle de bain. L'un des hommes aurait tenté de la calmer et de la raccompagner à son hôtel. C'est à ce moment-là que la police a été alertée. La jeune femme a été examinée à l'hôpital et les hommes ont été arrêtés. Celui qui avait dormi sur le canapé a été libéré puisqu'il n'avait apparemment rien remarqué.
Après deux jours de détention provisoire, les hommes ont été présentés au juge d'instruction. Certains peinaient à retenir leurs larmes, raconte «Bild». Tous ont parlé de relations sexuelles consenties. Présumés innocents jusqu'à une éventuelle condamnation, ils risquent plusieurs années de prison.