La porte à verrouillage automatique n'a pas aidé
Ivre, elle aurait été violée par un demandeur d'asile dans un parking à vélo à Bâle

En février 2023, un demandeur d'asile aurait abusé d'une quarantenaire ivre dans les toilettes du parking à vélo de la gare CFF de Bâle. L'homme était déjà connu des autorités. Le procès doit s'ouvrir en août.
Publié: 11.07.2023 à 10:49 heures
En février dernier, une femme aurait été violée dans le parking à vélos de la Centralbahnplatz à Bâle. (Image d'archives)
Photo: Twitter
Carla De-Vizzi

Une scène morbide se serait déroulée dans les toilettes du parking à vélo situé sous la Centralbahnplatz à Bâle, en février 2023. En plein jour, un requérant d'asile en provenance de Chiasso (TI) y aurait violé une quarantenaire.

La femme était ivre au moment des faits, d'après la «Basler Zeitung». Elle aurait été traînée et abusée dans les WC. L'acte d'accusation, que le média a pu consulter, révèle de nombreux autres détails.

À commencer par le fait que l'auteur présumé du viol n'aurait pas dû se trouver en terre bâloise à ce moment. En effet, douze jours avant les faits, l'homme aurait déjà été condamné pour vol, multiples entraves à l'exercice d'une fonction publique, et pour harcèlement sexuel.

Le parking à vélo

Que s'est-il passé? Le 15 février 2023, l'individu traînait aux alentours de la gare CFF de Bâle, d'après le journal local. Il y aurait repéré une femme visiblement alcoolisée, étendue sur un banc. Selon l'acte d'accusation du Ministère public de Bâle-Ville, il était de fait «à la recherche d'une victime appropriée pour assouvir ses pulsions».

Ensuite, ils auraient fait quelques pas ensemble pour se rendre au parking à vélo souterrain. Toujours d'après l'acte d'accusation, la quarantenaire avait au moins 2,06 pour mille d'alcool dans le sang. Elle aurait trébuché en chemin, tombant par terre.

L'homme l'aurait alors aidée à se relever, avant de la conduire dans les toilettes du parking à vélos. Au moment d'entrer, elle aurait eu le réflexe de s'arrêter et de se détourner de lui. Cela n'aurait pas empêché l'individu de la traîner dans les WC. La porte, à fermeture automatique, serait restée scellée pendant 13 minutes.

Violée à deux reprises

Lorsque la porte s'est enfin rouverte, le supplice de la quarantenaire aurait pu prendre fin. Selon l'acte d'accusation, un employé de la gare CFF aurait même débarqué sur les lieux à ce moment, ayant entendu une femme crier. Il aurait confronté l'accusé.

Geste inutile, puisque le quidam serait simplement reparti après que l'accusé lui a asséné que tout allait bien. Quelques instants plus tard, la femme aurait repris un peu ses esprits et tenté de repousser son présumé assaillant — en vain.

L'accusé l'aurait ensuite plaquée au sol en l'immobilisant, son crâne foulant le parterre. Avant d'abuser d'elle une nouvelle fois.

Le retour salvateur du quidam

Après avoir entendu à nouveau crier, le même employé de la gare serait retourné sur les lieux des faits. Cette fois, il aurait pris le requérant d'asile en flagrant délit. Ce dernier aurait tenté de faire croire à l'employé de gare que la femme était sa petite amie, d'après la «Basler Zeitung» — mais, cette fois, le quidam ne semble pas avoir cru l'individu. Il a alerté la police, pendant que l'accusé prenait la fuite.

Six jours plus tard, les forces de l'ordre ont pu interpeller le prévenu. Depuis, il se trouve en détention provisoire, et devra répondre d'accusations telles que viol avec récidive, contrainte, lésions corporelles simples, harcèlement sexuel et non-respect de la mesure d'exclusion pendante à Bâle. Le procès est prévu pour fin août. À noter que, jusqu'au verdict, le prévenu bénéficie de la présomption d'innocence.

Et le témoin qui aurait manqué de réactivité? Interrogées par le journal bâlois, les autorités n'ont pas répondu à la question de savoir si une enquête sera également ouverte contre lui.

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