La rumeur courrait sur WhatsApp depuis quelque temps parmi les habitants de la Vieille-Ville genevoise. Les faits sont désormais confirmés: une mère de famille a été violemment agressée en plein centre-ville, à deux pas de la rue de la Rôtisserie. Elle a été suivie, frappée et violée, selon les informations de la «Tribune de Genève». Un suspect a été arrêté en Italie à Aoste mardi 12 mars.
L'horreur s'est produite après un dîner en famille au restaurant. La victime, d'origine américaine, a vécu à Genève quelques années avec sa famille. Le 25 février dernier, la famille loue un Airbnb près de Confédération Centre, et dîne au restaurant avec une amie. Mari et enfants rentrent plus tôt. La quadragénaire reste un peu avec son amie, qui appelle un taxi à 1h du matin. Au pied de l'immeuble où se trouve le logement en location, les deux proches se disent au revoir.
Il l'a suivie dans l'immeuble
Tandis qu'elle fume une cigarette, la victime se fait aborder par un homme qui lui propose de la cocaïne. Elle décline, puis entre dans le vestibule de l'immeuble. L'homme la suit et lui propose à nouveau de la drogue alors que l'ascenseur se fait attendre. Il devient violent, rapporte la «Tribune», l'agresse et l'aurait violée, lui couvrant la bouche de son poing. Il lui aurait aussi frappé la tête sur le sol en lui disant qu'il va la tuer.
C'est après 30 minutes de ce calvaire que la quadragénaire parvient à s'enfuir, à moitié dévêtue, dans les rues de la Vieille-Ville. Un couple de passant l'aide à contacter son mari, puis la police. La brigade des chiens est mobilisée, des images de vidéosurveillance sont relevées. La victime est conduite à l'hôpital, en état de choc. Elle ne s'exprime pas, pour l'heure, mais son mari remercie «la bienveillance de la police et des services médicaux».
Le suspect a été arrêté en Italie
Une enquête a été ouverte. Un suspect, présumé innocent, a été interpellé en Italie. Le prévenu serait un ressortissant marocain né en 1995. Ce dernier doit être transféré à Genève. Selon l'avocat pénaliste Me Robert Assaël, la Convention européenne d'extradition, à laquelle l'Italie et la Suisse sont liées, pourrait s'appliquer dans ce cas précis pour la suite de la procédure.
La Suisse serait donc autorisée à demander aux autorités italiennes l'extradition de cette personne. Mais le suspect pourrait s'y opposer, poursuit l'avocat. Une longue procédure pourrait donc avoir lieu en Italie, peut-on lire dans le journal genevois.
À Genève, indique le quotidien du bout du Léman, les viols sont en augmentation de 11% en 2022, comparé avec 2021. Sur l'espace public où dans un appartement: 99 viols ont été perpétrés. Les chiffres pour 2023 seront connus à la fin du mois de mars.