Céline Amaudruz est «horrifiée»
«Un drame comme l'attaque d'enfants à Zurich peut se passer n'importe où»

Trois enfants étaient blessés à l'arme blanche par un Chinois de 23 ans, ce mardi, à Zurich, dans une attaque en pleine rue. La conseillère nationale Céline Amaudruz, vice-présidente de l'Union démocratique du centre (UDC), veut des mesures fermes. Interview.
Publié: 02.10.2024 à 07:02 heures
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Dernière mise à jour: 02.10.2024 à 07:32 heures
Céline Amaudruz, conseillère nationale de l'Union démocratique du centre (UDC), veut des mesures sécuritaires sérieuses.
Photo: Keystone-ATS
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

C’est le cauchemar de tous les parents. Mardi 1er octobre, trois enfants ont été blessés à l’arme blanche en pleine rue à Zurich par un Chinois de 23 ans. Contactée par Blick ce mercredi matin, Céline Amaudruz ne cache pas son émotion. La conseillère nationale et vice-présidente de l’Union démocratique du centre (UDC) se dit «terrifiée» et «horrifiée».

L’élue genevoise, maman depuis juin 2023, appelle de ses vœux un sérieux tour de vis sécuritaire. Elle demande notamment à ce que les policiers aient «les moyens» d’agir face aux criminels, que les frontières soient contrôlées et, plus généralement, que les lois soient véritablement appliquées. Interview.

Céline Amaudruz, que ressent-on en tant que jeune mère quand on découvre qu’un homme a attaqué des enfants au couteau à Zurich?
Face à cette attaque, on est terrifiée et horrifiée du monde dans lequel on vit et on ne sait pas où tout cela va s’arrêter… Toute attaque contre n’importe quel être humain est inacceptable, mais quand ça touche à un enfant sans défense, évidemment que le ressenti est considérablement plus fort.

D’après les premiers éléments, l’assaut a eu lieu en pleine rue alors qu’une employée de crèche se déplaçait avec plusieurs enfants. Faut-il penser à mettre en place de nouvelles normes de sécurité?
Une des priorités de l’Etat est d’assurer la sécurité de ses concitoyens. Il existe des mesures concrètes: un nombre suffisant de policiers qui peuvent réagir vite avec des moyens à disposition. Il est vrai que quand on voit ce genre de crime à l’encontre d’enfants et que l’on imagine la police municipale genevoise qui n’a pas d’arme, on se dit qu’il y a un problème. Il devrait être possible de se défendre de manière proportionnée.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui, selon vous?
Les criminels ont des moyens bien supérieurs à nos polices et cela fait peur. Il est par ailleurs nécessaire de remettre le contrôle aux frontières. Il ne faut pas faire d’amalgame et de généralité, surtout dans le cas qui nous occupe où tous les éléments ne sont pas encore connus. Mais on sait que c’est un moyen efficace pour assurer la sécurité des concitoyens face à des personnes qui sont malheureusement en Suisse illégalement. Les criminels étrangers doivent en outre être véritablement expulsés. Quant aux criminels suisses, ils doivent écoper de peines fermes et dissuasives.

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On ne peut pas séquestrer nos enfants à la maison!
Céline Amaudruz, conseillère nationale UDC
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Ce genre de faits divers pourrait-il vous faire reconsidérer votre choix de placer votre enfant à la crèche?
On ne peut pas séquestrer nos enfants à la maison! Un drame pareil peut se passer dans un parc, comme un Annecy, à l’école, dans les transports publics… Cela peut se produire partout. Nous sommes face à un fait: l’insécurité augmente. Certains affirment que l’Union démocratique du Centre (UDC) attise la peur, qu’il n’y a pas d’insécurité réelle, juste un sentiment. C’est faux, c’est une nouvelle réalité. J’attends maintenant des mesures fermes et sérieuses des autorités. À commencer par une application stricte des lois déjà existantes et une reprise en main de la justice des mineurs, notamment concernant ceux qui commentent des crimes avec des armes ou qui ont un profil terroriste.

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