Les élections pour convenir d'un nouveau conseiller fédéral auront lieu le 13 décembre. Le Conseil des Etats et le Conseil national éliront le successeur d’Alain Berset, qui quitte ses fonctions.
Le poste de chancelier de la Confédération sera également repourvu. En effet, Walter Thurnherr, actuel titulaire du poste, se retirera à la fin de l’année après huit ans, comme il l’avait annoncé à la mi-août.
La chancelière ou le chancelier est la huitième personne à figurer sur la photo du Conseil fédéral. De nombreuses personnes se demandent alors: qui est-ce? Et que fait un chancelier de la Confédération? Blick fait la lumière sur cette question et montre quels sont les candidats à la fonction de plus haut fonctionnaire de Suisse.
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Quelle est la situation actuelle?
Le chancelier de la Confédération (seulement 2 femmes sur 17 chanceliers jusqu’à présent) appartient en règle générale à un parti du Conseil fédéral. L’UDC n’a encore jamais pu nommer un chancelier, il prétend alors accéder à ce poste.
Il a désigné vendredi deux candidats: Gabriel Lüchinger, ancien secrétaire général de l’UDC et actuel chef de la division Sécurité internationale du Département des affaires étrangères, et Nathalie Goumaz, secrétaire générale du Département de l’économie. Un autre candidat est l’actuel vice-chancelier Viktor Rossi. Son handicap: il est membre du parti vert'libéral, un parti qui n’est pas encore représenté au Conseil fédéral. Certains groupes parlementaires ont déjà déclaré qu’il n’était pas éligible.
On prête également au deuxième vice-chancelier, André Simonazzi, des ambitions pour le poste. Le membre du PS n’a pas encore dévoilé ses cartes. Selon le PS, ce n'est pas encore clair de quand il sera nommé.
On peut se demander si le PLR et le centre présenteront également des candidats. Le nom du surveillant des prix Stefan Meierhans circule comme candidat prometteur du centre. Il faut toutefois s’attendre à ce que les deux partis fassent preuve de retenue. Le PLR, parce qu’il a déjà deux sièges au Conseil fédéral. Le centre, parce qu’il ne veut pas se priver, avec un chancelier fédéral, de la possibilité d’obtenir un futur deuxième siège au Conseil fédéral.
Que fait d’ailleurs le chancelier fédéral et quel est son pouvoir?
En Suisse, contrairement à l’Allemagne ou à l’Autriche, le chancelier ou la chancelière n’est pas la personne la plus puissante du pays. C’est pourquoi il travaille de manière moins visible que les sept membres du gouvernement national. Et pourtant, il peut exercer une influence politique, d’où l’appellation de «huitième conseiller fédéral». Cette personne dirige la Chancellerie fédérale, où travaillent environ 340 personnes, et coordonne les affaires du gouvernement. Elle participe à la détermination des affaires dont le Conseil fédéral discute.
Quelles sont les tâches concrètes du chancelier fédéral?
Le chancelier ou la chancelière de la Confédération participe aux séances hebdomadaires du Conseil fédéral. Cette personne ne peut pas prendre part au vote, mais elle peut être consultée. Elle coordonne, peut co-rédiger des rapports et même faire des propositions.
Elle fait office d’agence de communication du Conseil fédéral et est responsable de l’organisation des votes et des élections du Conseil national. Elle s’occupe par exemple de la traduction des lois ou des textes d’initiative et est également responsable des contrôles de sécurité personnelle des hauts fonctionnaires. Elle est par ailleurs responsable du vote électronique.
Quelles sont les qualités requises pour être chancelier fédéral?
Le chancelier de la Confédération doit avoir une connaissance approfondie du système politique suisse, de l’administration et des relations internationales. Il doit posséder d’excellentes capacités d’organisation et de communication afin de pouvoir servir d’intermédiaire entre tous les services fédéraux. L’habileté diplomatique et l’intégrité font également partie du profil requis.
Que gagne le chancelier fédéral?
Le travail d’une chancelière ou d’un chancelier de la Confédération est rémunéré à environ 80% d’un salaire de conseiller fédéral. Cela représente environ 360'000 francs par an.