L'ordonnance pénale est tombée, ce 14 décembre. Ruben Ramchurn, ancien président de la section yverdonnoise de l'Union démocratique du centre (UDC), est condamné, indique le Ministère public vaudois, interrogé par Blick à ce sujet.
Dans son e-mail, Vincent Derouand, porte-parole, précise ce 21 décembre la nature de la sentence: «Une peine pécuniaire avec sursis et une amende pour obtention et remise à des tiers de faux certificats Covid.»
Conseiller communal (législatif), Ruben Ramchurn est en revanche relaxé pour «les soupçons liés aux stupéfiants». La justice a rendu une ordonnance de classement concernant ce volet. Ces deux décisions ne sont pas «définitives et exécutoires», c'est pourquoi le Ministère public ne donne pas d'autres détails à ce stade.
Une perquisition en 2022
Pour rappel, en 2022, «Watson» révélait que l’homme de droite avait été mis sous enquête pour trafic de faux certificats Covid français. Mais aussi en lien avec des supposées distributions de drogue lors de soirées non autorisées chez lui pendant la pandémie.
Le 8 juillet 2022, l’appartement du politicien avait été perquisitionné par les forces de l’ordre, écrivait le média en ligne. Le principal intéressé avait alors pointé vers son collègue de parti Christophe Loperetti, actuel président de la section yverdonnoise de l’UDC.Ce dernier avait par ailleurs clamé, sur les plateformes de «Watson», qu’il avait effectivement «acheté et revendu plusieurs» certificats Covid, «entre la France et la Suisse».
Joint par Blick, Christophe Loperetti affirme que l’enquête le concernant est toujours en cours. Le Ministère public l’a renvoyé devant le tribunal, d’après ses dires. Mais, poursuit-il, à sa connaissance, aucune date n’a encore été fixée pour l’audience.
Le porte-parole du Ministère public nous indique quant à lui que l'instance a en effet «transmis un acte d’accusation» quant au cas de Christophe Loperetti «au Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois au mois d’octobre 2023.»
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Il dit avoir admis pour un certif'
Contacté ce jeudi, Ruben Ramchurn fulmine à l'autre bout du fil. «Bien sûr que je vais faire recours contre cette condamnation! Ils essaient de me coller la responsabilité de douze pass sanitaires fallacieux, alors que je n'ai admis que pour un, et que je ne connais même pas les gens auxquels je les aurais prétendument fournis!»
Et le conservateur d'expliquer que, s'il a de fait avoué avoir falsifié l'un de ces supposés douze faux certificats face aux forces de l'ordre, c'était seulement pour... protéger son ex, elle aussi dans la tourmente pour le même chef d'accusation.
Pour sauver son ex?
«Elle a simplement trouvé un faux pass dans sa boite aux lettres, et elle ne l'a même pas utilisé, car elle a eu le Covid la même semaine. Ils voulaient lui mettre 90 jours amende sans sursis, qu'elle ne pouvait pas payer. Elle est mère célibataire, qui plus est.» Résultat? «Je me suis donc déclaré coupable pour la sortir de ces problèmes.»
Le politicien pense par ailleurs que la justice en a personnellement après lui. «Il me semble qu'ils ne me lâcheront de toute façon jamais — ce n'est pas la vérité qui compte...»