Son procès s'est ouvert
Accusé d'avoir menacé «Charlie Hebdo», il refuse tout traducteur non-musulman

Au Tribunal pénal fédéral, le procès contre un Syrien accusé d'avoir menacé la rédaction du journal Charlie Hebdo a démarré dans la confusion. Souffrant de graves problèmes psychiques, l'homme refuse le traducteur si celui-ci n'est pas musulman.
Publié: 29.05.2024 à 13:19 heures
Le Tribunal pénal fédéral juge un Syrien domicilié en Suisse qui a adressé des menaces au journal Charlie Hebdo (archives).
Photo: PABLO GIANINAZZI
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ATS Agence télégraphique suisse

Un Syrien domicilié en Suisse est accusé d'avoir menacé la rédaction du journal «Charlie Hebdo». Son procès a démarré dans la confusion devant le Tribunal pénal fédéral, ce mercredi 29 mai. Souffrant de graves problèmes psychiques, l'homme récuse le traducteur.

«J'ai affaire à un groupe inéquitable», a déclaré l'accusé qui a exigé que le traducteur quitte la salle s'il ne certifiait pas qu'il est musulman. La présidente de la Cour des affaires a rappelé à cet homme qu'il pouvait refuser de répondre.

Graves troubles psychiques

Le tribunal a rejeté la demande de la défense de retirer les menottes à l'accusé. L'attitude de ce dernier justifie cette mesure, a expliqué la présidente.

Prévenu de tentative de contrainte, cet homme de 30 ans est accusé d'avoir menacé de mort la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2023. Il entendait dissuader ainsi le journal de publier des caricatures du prophète Mahomet. Selon les experts, il souffre de graves troubles psychiques et était irresponsable au moment des faits.

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