L'UBS profiterait du fait que l'autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) approuverait sans doute une telle fusion, alors pas souhaitée jusqu'à présent, indique le spécialiste en banque d'investissement dimanche dans le journal alémanique «NZZ am Sonntag». «Les acteurs les plus divers ont jusqu'ici régulièrement mis en garde contre une distorsion du marché, explique-t-il. Mais aujourd'hui un certain pragmatisme est de mise».
Le spécialiste ne se fait toutefois pas d'illusions. Une fusion aurait un grand impact sur les employés, qui devraient craindre une réduction massive du personnel. Elle pourrait entraîner la suppression d'environ 10'000 emplois, estimait Reteurs samedi soir. Le risque pour les employés pourrait être minisé en cas de vente à l'étranger, juge Andreas Ita.
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La séparation prendrait du temps
Si Credit Suisse devait être scindée, le secteur des investissements ne serait pas viable et devrait être abandonné, estime-t-il en outre. La séparation prendrait du temps, la banque d'investissement étant répartie entre différentes entités juridiques du groupe.
Isoler les activités suisses saines, avec une clientèle d'entreprises et de particuliers majoritairement suisses, serait certes possible, assure-t-il, mais «cela ne simplifierait pas la situation pour autant».
S'il ne restait qu'une seule entité juridique avec des actifs de banque d'investissement et de gestion de fortune internationale, celle-ci ne serait probablement pas viable. Il en résulterait notamment un exode des collaborateurs. «Les registres de trading seraient alors laissés aux personnes restantes, une situation très dangereuse, assure l'expert. C'est un tel scénario qui m'inquiéterait le plus».
(ATS)