Un ancien numéro deux de la BNS tente de rassurer au lendemain de l'annonce du prêt à hauteur de 50 milliards accordé à Credit Suisse. «Il y a 99% de chances qu'il n'y ait pas de conséquences sur les finances publiques et les contribuables», assure-t-il dans la presse.
«Ce prêt sera utilisé avec parcimonie et il sera remboursé», ajoute Jean-Pierre Danthine vendredi dans les titres ESH.
Sur la situation de Credit Suisse
L'ancien membre du directoire de la Banque nationale suisse (BNS) entre 2010 et 2015, désormais directeur de l'institut Entreprise For Society (E4S) à Lausanne, se montre serein, alors que la gauche s'inquiétait jeudi des conséquences du prêt de la BNS sur la population.
Credit Suisse victime d'une crise de confiance
Sur le papier, la contribution de la BNS ne donne pas plus de pouvoir aux autorités au sein de la banque, ajoute le spécialiste. Mais, si les choix de Credit Suisse devaient déplaire à la banque centrale suisse, «celle-ci l'exprimera et sera entendue».
Revenant sur la chute en bourse de la banque zurichoise, Jean-Pierre Danthine affirme qu'elle est victime d'une crise de confiance partie d'un événement financier sans lien. «Si Credit Suisse est la plus touchée, c'est parce qu'elle est perçue comme la plus faible de la meute, explique-t-il, mais la banque n'est pas moins solvable qu'elle n'était il y a quelques semaines.»
L'ancien responsable voit en outre aucune similarité avec le sauvetage de l'UBS en 2008 lors de la crise des «subprimes». Les taux de capitalisation de Credit Suisse sont «sans doute dix fois plus élevés que l'UBS à l'époque», avance-t-il.
Après plusieurs jours de tensions, la BNS et la Finma ont assuré mercredi la banque de leur soutien. Credit Suisse s'est résolu à accepter cette aide quelques heures plus tard. La banque a en effet indiqué qu'elle allait emprunter jusqu'à 50 milliards de francs à la BNS pour se «renforcer». L'établissement a parallèlement annoncé une série d'opérations de rachat de dette pour environ trois milliards de francs.
(ATS)