Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua à propos de l'attaque, le suspect de 24 ans a comparu en tenue rayée de détenu, menotté et masqué. Il n'a pas dit un mot, d'après le «New York Times». Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua était préméditée.
L'accusé, qui vit dans le New Jersey, a plaidé «non coupable» par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.
Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé de l'écrivain britannique naturalisé américain. Il est hospitalisé sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Erié, en Pennsylvanie. Son agent a cependant indiqué au journal qu'il avait prononcé quelques mots samedi soir.
La veille, il avait indiqué que «Salman allait probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie.»
Onde de choc dans le monde
L'attentat a provoqué une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux. A l'instar d'autres dirigeants occidentaux, le président américain Joe Biden a condamné «une attaque brutale» et rendu hommage à Salman Rushdie pour son «refus d'être intimidé et réduit au silence». L'attaque a au contraire été saluée en Iran et au Pakistan.
Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des «Versets sataniques», conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.
(ATS)