Le chef d'Etat français entend évoquer avec son homologue américain le plan massif de soutien à la transition énergétique, ou Inflation Reduction Act (IRA), qui accorde de généreuses subventions aux véhicules électriques, batteries ou énergies renouvelables à condition qu'ils soient «made in America».
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Devant des grands patrons des deux pays reçus à déjeuner à l'Elysée juste avant de partir, Emmanuel Macron a estimé que cette loi allait «dans la bonne voie, au profit de la transition écologique», mais comportait «des mesures protectionnistes qui représentent de forts emjeux pour les industriels européens». «Pour y faire face, il a insisté sur l'importance d'une réponse européenne concertée et l'adoption d'un «Buy European Act», qui donnerait, aussi, la priorité aux produits fabriqués en Europe», ont rapporté ses services.
Un programme chargé
«Pour l'instant, nous sommes dans une phase d'écoute pour bien comprendre les inquiétudes de nos partenaires européens», a dit mardi à des journalistes français le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, laissant entendre qu'il ne fallait pas s'attendre à des décisions concrètes durant cette visite. Il a assuré que ce plan était aussi favorable pour l'économie européenne que pour l'économie américaine. Ces frictions ne devraient pas gâcher la fête de cette visite d'Etat, la deuxième pour Emmanuel Macron, qui fut déjà l'invité d'honneur de l'ancien président américain Donald Trump en 2018.
Mercredi, après avoir parlé de coopération spatiale avec la vice-présidente Kamala Harris, d'environnement avec des parlementaires américains et de nucléaire civil avec des acteurs de la filière, le chef de l'Etat s'adressera à la communauté française puis retrouvera, en compagnie de son épouse Brigitte Macron, Joe et Jill Biden pour un «dîner privé».
Jeudi, c'est dans un cadre beaucoup plus solennel qu'Emmanuel Macron sera reçu à la Maison-Blanche, fraîchement parée des décorations et illuminations mises en place pour les fêtes de fin d'année. Après un entretien dans le huis clos du bureau ovale, une conférence de presse conjointe et une réunion avec les dirigeants du congrès américain sont prévues.
(ATS)