«Pendant un moment, nous ne savions plus ce que nous allions pouvoir faire ensemble», explique Frédéric Journès dans un entretien diffusé mercredi par les journaux du groupe de presse Tamedia, affirmant qu'aucune mesure n'a été prise contre la Suisse. «Aujourd'hui, le sujet est clos».
Dans un contexte géopolitique et économique différent, «nous avons identifié des choses politiques sur lesquelles nous avons une occasion de nous retrouver», ajoute-t-il. Il cite notamment l'initiative de communauté politique européenne et des sujets spécifiques aux régions frontalières, comme la fiscalité du télétravail et la santé.
Coopération sur la santé
Une commission de coopération commune en matière de santé sera d'ailleurs créée le 15 décembre, poursuit Frédéric Journès. «Dans ce cadre, nous devons réfléchir à la formation des professionnels et à la prise en charge des patients de part et d'autre de la frontière».
Avec la force du franc suisse, une infirmière peut arriver à un salaire de directeur en France, converti en euros, remarque le diplomate. «Nous ne sommes pas en mesure d'atteindre ce niveau de salaire par le biais de subventions. Nous devons donc réfléchir à autre chose et le mieux est de le faire ensemble».
Il ne voit en revanche aucun changement sur un déblocage de la participation de la Suisse au programme européen de recherche Horizon indépendant des avancées dans les autres dossiers. «Ça fait dix ans que les Européens demandent les mêmes choses. On n'ira pas plus loin sans régler ces problèmes».
(ATS)