Selon un expert
Les sanctions contre le régime militaire «ont un impact» en Birmanie

Les sanctions prises contre le régime militaire birman «ont un impact», selon le rapporteur spécial de l'ONU Thomas Andrews. Il se dit aussi opposé à un couloir humanitaire depuis la Thaïlande.
Publié: 20.03.2024 à 12:25 heures
Le rapporteur spécial de l'ONU sur la Birmanie Thomas Andrews ne souhaite pas de couloir humanitaire pour éviter que l'aide ne soit détournée dans ce pays.
Photo: MARTIAL TREZZINI

«Les sanctions perturbent» les ressources des autorités à la tête du pays depuis le coup d'Etat d'il y a trois ans, a affirmé mercredi à la presse à Genève l'expert indépendant Thomas Andrews, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU. Devant le Conseil des droits de l'homme mardi, il s'était félicité de la diminution de près de 85% des envois d'armes depuis des entités établies à Singapour en un an, après sa dénonciation de ces acheminements.

«Ce n'est pas suffisant», affirme-t-il, alors que la Russie et la Chine sont les principaux vendeurs. Il appelle à collaborer sur ces sanctions et à «couper» les capacités des militaires d'acheter cet armement.

Alors que les groupes armés d'opposition reprennent du terrain sur le régime, Thomas Andrews a dénoncé une multiplication par cinq des bombardements contre les civils ces derniers mois. Plus de 18 millions de personnes au total ont désormais besoin d'assistance humanitaire.

Mais le rapporteur spécial est opposé à un couloir depuis la Thaïlande. «Ce n'est pas une manière prudente d'acheminer l'assistance humanitaire là où elle est prévue», a-t-il insisté. Selon lui, l'aide serait alors pilotée par la Croix-Rouge birmane qui est contrôlée par le régime.

(ATS)

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