Un mois après le séisme, qui a tué plus de 46'000 personnes côté turc, «il est déjà clair que les seuls dégâts matériels vont se monter à plus de 100 milliards de dollars», a déclaré Louisa Vinton, responsable pour la Turquie du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Elle s'exprimait par visioconférence depuis Gaziantep, lors d'un briefing régulier de l'ONU à Genève.
«Les coûts de reconstruction et tout ce qui aura à voir avec le fait de reconstruire mieux et de reconstruire plus écologiquement vont évidemment encore dépasser ce montant», a souligné Mme Vinton.
Ces estimations sont encore basées sur des données provisoires, mais le montant de 100 milliards de dégâts sera celui présenté à une Conférence de donateurs pour aider à la reconstruction, qui doit se tenir le 16 mars à Bruxelles, a précisé Mme Vinton.
Donateurs peu généreux
Face à ces montants énormes, Mme Vinton a dit sa «déception et sa tristesse» sur le manque de générosité des donateurs. Actuellement, l'appel d'urgence à des fonds d'un milliard de dollars lancé le 16 février n'est couvert qu'à 9,6%, a-t-elle dit.
La secousse du 6 février de magnitude 7,8, suivie d'une autre neuf heures plus tard de magnitude 7,6, a tué près de 46'000 personnes et fait 105'000 blessés en Turquie, selon des bilans non définitifs. Elle a également détruit ou condamné 214'000 bâtiments, hauts parfois de plus de dix étages, dans 11 des 81 provinces turques.
Près de 6000 personnes ont aussi perdu la vie en Syrie, selon les autorités.
(AFP)