«Nous sommes d'accord sur 80% des sujets»
Il n'y a «pas de clash franco-allemand», assure le chef de la diplomatie française

Le chef de la diplomatie française estime qu'il n'y a pas de division entre la France et l'Allemagne malgré les différends manifestes entre le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz sur l'Ukraine.
Publié: 02.03.2024 à 09:12 heures
Lors de la conférence de soutien à Kiev organisée par Paris lundi, le chef d'Etat français a paru implicitement s'en prendre à des pays comme l'Allemagne, qui a longtemps hésité à livrer certaines armes lourdes à Kiev.
Photo: Corbis via Getty Images

Le chef de la diplomatie française estime qu'il n'y a pas de division entre la France et l'Allemagne malgré les différends manifestes entre le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz sur l'Ukraine.

«Il n'y a pas de clash franco-allemand, nous sommes d'accord sur 80% des sujets», assure Stéphane Séjourné dans un entretien au quotidien Le Monde publié samedi. Les pommes de discorde les plus visibles portent actuellement sur la forme d'aide à apporter à l'Ukraine face au rouleau compresseur russe, au moment où une enveloppe vitale de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée aux Etats-Unis.

Volonté de se parler

Lors de la conférence de soutien à Kiev organisée par Paris lundi, le chef d'Etat français a paru implicitement s'en prendre à des pays comme l'Allemagne, qui a longtemps hésité à livrer certaines armes lourdes à Kiev.

«J'ai parlé avec mon homologue allemande, Annalena Baerbock, nous nous verrons mardi prochain à Paris. Il y a la volonté de se parler», poursuit Stéphane Séjourné. Il n'y a là aucun drame puisque nous avons le même objectif de soutien à l'Ukraine», a-t-il également souligné.

Question existentielle

Par ailleurs, le ministre français a rejeté l'idée que les discussions sur la présence militaire en Ukraine avaient des visées électorales, à l'approche des élections européennes de juin. «La question n'est pas électorale, elle est existentielle. L'Ukraine est au centre des débats électoraux parce qu'il y a, de fait, des différences de position sur le sujet. Je préférerais que cela ne soit pas le cas et qu'il y ait un large consensus au-delà des clivages partisans.»

Il a enfin appelé à ne pas se diviser en France: «Nous n'avons rien à gagner à une polémique nationale sur l'aide à l'Ukraine et j'invite chacun à mesurer que ce qui se passe en Ukraine nous concerne tous.»

(AFP)

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