Israël est considéré comme un exemple de premier ordre pour l'endiguement de la pandémie: aucun pays n'a vacciné sa population aussi rapidement.
Mais alors que le pays semblait avoir une longueur d'avance sur le virus – mauvaise nouvelle – il est lui aussi rattrapé par les nouveaux variants. En effet, le vaccin de Biontech/Pfizer, qui a été administré à grande échelle, ne fonctionne apparemment pas aussi bien que prévu contre le variant Delta.
En revanche, Israël ne peut pas se plaindre d'un manque de vaccins. Le pays dispose également de stocks importants de vaccins Moderna, bien qu'il s'appuie principalement sur ceux de Biontech/Pfizer. Mais voilà; l'efficacité de ces derniers contre le variant Delta serait «plus faible» que ce que les autorités sanitaires espéraient, a déclaré vendredi le premier ministre Naftali Bennett.
«Les vaccins seuls ne résoudront pas le problème»
«Nous ne savons pas exactement dans quelle mesure le vaccin Biontech/Pfizer aide réellement, mais c'est nettement moins que ce que nous espérions», a partagé le chef du gouvernement sur Facebook après une réunion de cabinet. Le premier ministre observe en effet avec inquiétude la situation du Royaume-Uni – pays vacciné à large échelle – qui a pourtant vu «un bond du nombre d'enfants» hospitalisés ces derniers jours. «Nous espérons tous au moins un ralentissement» de la propagation des variants préoccupants, a déclaré Bennett, «mais les faits actuels montrent qu'il n'y a pas de ralentissement, ni chez nous ni dans le monde.»
Selon l'homme d'Etat, «ceux qui espéraient que les vaccins seuls résoudraient le problème ont fait fausse route. Ce qu'il faut, c'est une stratégie qui, d'une part, donne accès à autant de vaccins que possible et, d'autre part, prenne également en compte les limites du vaccin.»
Une troisième dose pour les personnes à risque?
Israël parle d'une protection vaccinale de 64 % seulement après deux doses et prévoit de déployer largement les tests rapides à domicile dès la semaine prochaine. En outre, il est recommandé aux patients à risque de recevoir une troisième dose pour augmenter la protection vaccinale.
Les États-Unis, d'autres autorités sanitaires ainsi que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne considèrent pas qu'il soit prouvé qu'une troisième piqure dispense une protection supplémentaire.
Quant à la position de la Confédération, selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), la protection du vaccin Biontech/Pfizer contre le variant Delta n'est que légèrement inférieure à celle contre le variant Alpha, par exemple.